Nuage de fumée sur le joint électronique

Nous en avions déjà parlé, il y a 3 ans. Le e-joint - comprenez joint électronique - fait aujourd'hui des émules. Car désormais dans l'Hexagone, ce nouveau type de vapoteuse n'est plus seulement disponible sur le Net mais en boutiques (voir « Le Parisien » du 28 novembre) ! Sa composition est par ailleurs mieux connue : le e-liquide contient du cannabidiol (CBD), une des molécules contenues dans le cannabis. Du côté des propriétés psychoactives, les testeurs concèdent un léger effet « planant » et décontractant à cette drôle de vapette sans nicotine. Mais ce sont les promesses thérapeutiques du produit qui posent véritablement question. Pour le célèbre tabacologue Bertrand Dautzenberg, « il faut une réglementation claire, personne ne s'y retrouve. Il faut aussi mettre un terme à sa publicité en tant que remède miracle qui peut tout guérir ». Enfin, du côté de l'ANSM, on tient un discours quelque peu ambigu : « la commercialisation et l'achat de ces e-liquides au CBD sont totalement interdits », rappelle d'abord au « Parisien » Nathalie Richard, directrice adjointe des médicaments de la douleur et du SNC. Puis assure un peu plus tard : « Si on a la preuve que ce produit est dangereux on prendra une décision de police sanitaire, c'est-à-dire qu'on interdira sa vente et sa commercialisation. » Vous avez compris, vous ? Moi, non.