Le Quviviq (daridorexant) vient d'être autorisé par l'agence européenne du médicament (EMA). Cet hypnotique développé par Idorsia, biotech basée en Suisse et dirigée par un couple de Français, ne vise pas moins, selon les termes de son PDG, que de « révolutionner la façon dont l'insomnie est traitée ».
Ni benzodiazépine, ni anti-histaminique et sans un seul milligramme de mélatonine, le Quviviq contient du daridorexant, un principe actif original censé « traiter les adultes souffrant d’une insomnie ayant duré au moins trois mois et qui a une incidence considérable sur leur fonctionnement au cours de la journée » détaille l'EMA dans son autorisation en date du 29 avril. Le mécanisme d'action du Quviviq se distingue de celui des autres hypnotiques par le fait que le daridorexant - double antagoniste des récepteurs de l'orexine (DORA) - agit en bloquant l'action de l'orexine, une substance produite par le cerveau qui favorise l'éveil. Quviviq le fait en se fixant à deux types de récepteurs (cibles) pour l'orexine. « Cela signifie que Quviviq aide les gens à s'endormir plus rapidement, à rester endormis plus longtemps et à améliorer leur fonctionnement pendant la journée », résume l'EMA. Une efficacité prouvée par deux études principales.
Dans une étude principale portant sur 930 patients, ceux qui ont reçu 50 mg de Quviviq pendant 3 mois ont pu réduire le temps passé éveillé chaque nuit de 29 minutes en moyenne, contre une réduction de 11 minutes pour ceux qui ont reçu un placebo. De plus, après 3 mois de traitement, les patients qui ont pris 50 mg de Quviviq se sont endormis environ 35 minutes plus vite qu'avant le traitement, tandis que ceux qui prenaient le placebo se sont endormis 23 minutes plus vite.
Déjà autorisé depuis plusieurs mois aux États-Unis, le Quviviq est disponible sous forme de comprimés et vendu 457 dollars (426 euros) pour un mois de traitement. La posologie recommandée est d'un comprimé de 50 mg le soir - ou de 25 mg si le médecin estime qu'une dose plus faible est plus appropriée - pas plus de 30 minutes avec le coucher. De plus, ce traitement doit être aussi bref que possible et réévalué au bout de trois mois. Soumis à prescription médicale, ce médicament n'est pas encore commercialisé en France.
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