Potentiellement dangereux, voire mortels, pour les humains peu méfiants, les champignons peuvent être aussi de véritables tueurs pour la végétation. Ainsi l'armillaire, dont la plupart des espèces sont pathogènes, peut provoquer d'irréparables dommages aux forêts et aux plantations. Le « champignon gigantesque », le plus gros d'entre eux, menace les forêts de l'Oregon, aux États-Unis. Il s'étend sur neuf hectares et dépasse les 550 tonnes ! En Europe, des colonies d'armillaire peuvent s'étaler sur des centaines d'hectares et envahir plus de 500 espèces de plantes différentes. La plus grande partie du champignon est cachée dans le sol où se développent d'inextricables entrelacs de filaments qui s'enchevêtrent dans les racines, colonisant ainsi arbres et plantes. D'où son surnom de « tueur des forêts ». Pour contrôler ses ravages, des chercheurs de l'université de Sopron, en Hongrie, ont séquencé le génome de quatre espèces d'armillaire (A. ostoyae, A. cepistipes, A. gallica et A. solidipes). Grâce à son ADN, les chercheurs vont étudier comment le champignon infeste les arbres et parvient à se propager si largement. Et ainsi trouver des armes pour le combattre. Selon leur étude, publiée dans la revue « Nature Ecology & Evolution », ce parasite utilise notamment des gènes « trompeurs » pour abuser le système immunitaire de la plante et l'empêcher de détecter l'intrusion. La preuve qu'un champignon, « ça trompe énormément » !
Mycologie. L'ADN du tueur des forêts a parlé
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Publié le 02/11/2017
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Champignons
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J.G.
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3385
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