Montélukast : avertir les patients du risque neuropsychiatrique

Par
Publié le 25/02/2020

Dans certains cas, des troubles du comportement et de l’humeur survenus chez des patients traités par montélukast n’ont pas été rapidement identifiés comme étant dû à ce traitement de l’asthme. Il est donc important de rappeler ce risque d’effet indésirable aux patients, pour éviter des retards dans la réévaluation du traitement.

Rêves anormaux, troubles de l’attention, désorientation… Les effets indésirables neuropsychiatriques du montélukast (Singulair et génériques), utilisé comme antiasthmatique, sont déjà connus. « Cependant, des cas ont été rapportés dans lesquels les effets neuropsychiatriques n’ont pas été rapidement identifiés comme étant liés à l’utilisation du montélukast », avertit l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). « Ces cas ont conduit à un délai important dans la réévaluation de la poursuite du traitement ou non par montélukast », avance l’ANSM, en précisant que « ces effets indésirables régressent généralement après l’arrêt du traitement ».

En conséquence, il convient de prévenir les patients, parents ou proches, lors de la délivrance du montélukast, de l’existence de ces risques, afin de renforcer leur vigilance à ce sujet. Ils doivent prévenir leur médecin en cas de modification du comportement et de l’humeur, notamment : rêves anormaux, cauchemars, insomnies, somnambulisme, anxiété, agitation (agressivité, comportement hostile), dépression, hyperactivité psychomotrice. Et, moins fréquemment : troubles de l’attention, de la mémoire, tics, hallucinations, désorientation, idées suicidaires avec tentatives de suicide, symptôme obsessionnel compulsif, bégaiement.

Les rubriques « mises en garde spéciales et précautions d’emploi » et « effets indésirables » vont être modifiées afin d'accentuer la vigilance des professionnels de santé et des patients sur ces troubles. Elles sont en cours de mise à jour.

Rappelons que le montélukast est indiqué en traitement additif chez des patients ayant un asthme léger à modéré insuffisamment contrôlés par une corticothérapie ainsi qu’en cas de rhinite allergique.


Source : lequotidiendupharmacien.fr