Modopar3 x 250 mg/jour, une demi-heure avant chaque repas
Requip 2 mg1 comprimé trois fois par jour au cours des repas
Motilium1 comprimé à chaque repas
Séroplex1 comprimé au dîner
Forlaxdeux sachets par jour, au petit-déjeuner
Mépronizine1 comprimé au coucher
Traitement pour quatre semaines.
Quels sont les principes actifs ?
› Le Modopar est un traitement substitutif de la maladie de Parkinson : la lévodopa est transformée in situ en dopamine. Elle est ici associée à un inhibiteur de la dopadécarboxylase : le bensérazide.
› Le ReQuip, un agoniste dopaminergique non ergoté, a pour principe actif le ropinirole. Il est destiné ici à potentialiser l’action de la lévodopa car celle-ci est devenue insuffisante pour traiter une symptomatologie assez rapidement évolutive.
› La dompéridone (Motilium), nouvellement prescrite pour traiter les nausées de ce patient, est un antagoniste dopaminergique. Cet anti-émétique ne franchit pas la barrière hémato-encéphalique, d’où son intérêt chez le patient parkinsonien (il n’y a pas d’interaction centrale avec la dopathérapie).
› Le Séroplex (escitalopram), un antidépresseur inhibiteur de la recapture de la sérotonine, trouve place ici car Monsieur T., comme nombre de parkinsoniens, souffre de troubles dépressifs.
› Le Forlax (macrogol 400), un laxatif osmotique, prévient la constipation quasiment de règle chez le patient parkinsonien.
› La Mépronizine, un hypnotique, associe un anxiolytique d’index thérapeutique réduit, le méprobamate, à de l’acéprométazine, une molécule anti-H1 et anticholinergique. L’usage de ce médicament est tenu désormais comme peu recommandé, mais Monsieur T. « en a l’habitude » comme il se plaît à le rappeler…
Y a t-il des insuffisances et des interactions ?
› Le prescripteur a omis de préciser le dosage du Séroplex : contacté, il confirme qu’il s’agit de comprimés à 10 mg, comme à l’accoutumée.
› L’usage de la Mépronizine doit rester prudent chez le parkinsonien selon l’AMM (acéprométazine). Cet hypnotique peut être cause d’hypotension orthostatique, et donc de chute. Il serait judicieux de comprendre l’origine des troubles du sommeil du patient (douleurs, dépression, insomnie essentielle, etc.) avant de prescrire un hypnotique : le généraliste aurait dû contacter le neurologue, convaincre son patient de renoncer à ce médicament au profit d’un hypnotique dont le profil de tolérance est plus favorable (Imovane, Stilnox).
Et les posologies ?
Elles sont correctes. Si besoin, reprendre en détail le plan de prise en expliquant pourquoi administrer certains médicaments avant les repas (Modopar : biodisponibilité réduite) et d’autres pendant (ReQuip : meilleure tolérance digestive).
Votre conseil
Le pharmacien détaille les modalités de prise des médicaments : avaler les gélules LP entières, boire rapidement les suspensions buvables après préparation, etc. Il rappelle les règles de prudence (risque de somnolence, voire d’endormissement abrupt, risque d’hypotension orthostatique avec chutes, etc.) et attire l’attention du patient sur la surveillance vis-à-vis d’éventuels troubles du comportement survenant à l’occasion de l’augmentation de la posologie du Requip.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques