Quels principes actifs ?
Le glatiramère, principe actif de Copaxone, est un immunomodulateur augmentant la production de cytokines anti-inflammatoires. Ce médicament réduit la fréquence des accès aigus de la maladie sans empêcher la progression du handicap. Mme A. a été formée à l’hôpital à l’auto-injection du médicament présenté sous la forme de seringues pré remplies de petit volume (1mL). Les symptômes suivant son administration (bouffées vasomotrices, dyspnée, légers troubles du rythme cardiaque) demeurent bénins et transitoires : ce traitement bénéficie d’une tolérance satisfaisante.
Le baclofène (Liorésal), myorelaxant voisin de l’acide γ-aminobutyrique (GABA), ralentit la transmission des réflexes mono- comme polysynaptiques par stimulation des récepteurs GABA B de la moelle épinière. Il limite l’incidence des contractures spastiques accompagnant les phases processuelles de la SEP.
Le Séroplex a pour principe actif l’escitalopram, un antidépresseur inhibiteur de la recapture de la sérotonine (IRS) indiqué en raison d’une dépression qui contribue à altérer la qualité de vie de la patiente et justifie un traitement instauré il y a maintenant quelque 4 mois.
Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?
Le médecin n’a pas mentionné le dosage de l’escitalopram (Séroplex). Contacté par téléphone, il confirme qu’il s’agit de comprimés à 10 mg, comme dans son ordonnance précédente.
Et les posologies ?
Elles sont correctes.
Votre conseil ?
Mme A. connaît les effets indésirables induits par l’administration de Copaxone : le pharmacien insiste sur la nécessité de changer le site de l’injection sous-cutanée à chacune des administrations quotidiennes pour limiter le risque local d’irritation, de prurit, d’œdème, d’inflammation, de douleur mais aussi la survenue de lipodystrophies irréversibles. Ces injections peuvent être réalisées dans l’abdomen, les bras, les hanches et les cuisses.
Il rappelle les mesures d’hygiène à prendre pour toute auto-injection. Mme A. partant en vacances une semaine, le pharmacien lui confirme que Copaxone, devant être normalement conservée à une température comprise entre 2 °C et 8 °C, peut, si besoin, l’être entre 15 °C et 25 °C pendant un mois, avant d’être remise au réfrigérateur (si, n’ayant pas été utilisée, elle a été conservée dans son conditionnement primaire d’origine).
Même si Mme A. dit ne pas ressentir les effets sédatifs du baclofène, ce médicament peut induire des signes de dépression centrale avec sédation, vertiges, troubles visuels : la prudence s’impose au volant !
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