Le contexte
Infection virale rhinopharyngée de saison pour Mme F. C’est plus pour céder à sa demande pressante que par conviction que le médecin lui a prescrit deux médicaments, non sans faire remarquer l’infection serait de toute façon disparue spontanément en 2-3 jours…
S’il n’est plus besoin de présenter le paracétamol, principe actif antipyrétique et antalgique de Dafalgan, il le reste probablement pour le ritiométan, principe actif de Nécyrane, un soluté nasal antiseptique constituant un traitement d’appoint des infections rhinopharyngées.
Votre conseil
Le médecin aurait dû préciser par écrit les modalités d’administration de ces médicaments : le patient a souvent tendance à multiplier les prises en début de traitement, pensant gagner en efficacité puis les suspendant rapidement dès qu’il constate une amélioration.
Il faut expliquer le mode d’emploi du pulvérisateur de Nécyrane : nécessité de tenir le flacon vertical lors de la nébulisation, et appuyer d’un coup sec mais bref sur le poussoir, sans excéder 4 à 6 administrations quotidiennes.
Bien que local, ce traitement expose à des effets indésirables, locaux également, qu’il faut rappeler. Nécyrane contient en effet du cinéole (eucalyptol), un terpène dont l’action potentiellement épileptogène induit un risque (très faible) de convulsions en cas d’antécédents épileptiques expliquant sa contre-indication en deçà de 30 mois ainsi qu’en cas d’antécédents comitiaux chez l’enfant.
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3 questions à…
Françoise Amouroux
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