Le contexte
Madame J. et Roland vont bénéficier d’une fécondation in vitro (FIV), consistant à recueillir les gamètes du couple pour réaliser une fécondation extracorporelle, puis à transférer le (les) embryon(s) dans l’utérus. Plusieurs étapes se succèdent : la première consiste à stimuler la fonction ovarienne pour obtenir plusieurs ovocytes matures (un cycle spontané ne permet en effet d’obtenir qu’un unique ovocyte).
L’administration de follitropine alfa (Gonal-F), une gonadotrophine recombinante analogue à la FSH urinaire, induit le développement folliculaire. Le traitement destiné à provoquer une superovulation comprend l’administration de 150 à 225 UI/j de Gonal-F, en commençant le 2e ou 3e jour du cycle. Ce traitement est poursuivi jusqu’à l’obtention d’une croissance folliculaire adéquate (déterminée par le contrôle des taux plasmatiques d’estrogènes et/ou un examen échographique) en ajustant la posologie en fonction de la réponse (habituellement dose La nafaréline (Synarel), un analogue de synthèse de la GnRH, désensibilise l’hypophyse au cours de l’induction de l’ovulation. L’inhibition de l’axe hypophysogonadique est réversible 4 à 8 semaines après l’arrêt du traitement.
En pratique, le traitement est initié par l’agoniste de la GnRH pendant deux semaines, puis la follitropine lui est associée dans un second temps. Un à deux jours après la dernière administration de Gonal-F®, le gynécologue prescrira l’injection de 250 µg de hCG recombinante (Ovitrelle stylo prérempli) pour finaliser la maturation folliculaire.
Votre conseil
Il s’agit d’un protocole technique, pour lequel le conseil du pharmacien reste réduit. Madame J. ne prend aucun autre traitement que celui prescrit par le gynécologue hospitalier. De plus, elle ne s’injecte pas Gonal-F car la charge émotionnelle est trop importante pour elle : une infirmière fera les administrations sous-cutanées. En revanche, Madame J. doit consigner par écrit chaque pulvérisation de Synarel et reporter sur le flacon la date de son ouverture. Elle respectera les modalités d’utilisation du pulvérisateur. L’administration nasale peut être à l’origine d’une irritation locale (alterner les narines), et la présence de benzalkonium dans la formulation du Synarel® peut expliquer la survenue, rare, de bronchospasmes.
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