Le contexte
Cette patiente s’est plainte d’un malaise avec fièvre au lever, après une mauvaise nuit. Pressentant la survenue d’une grippe (plusieurs de ses élèves en sont victimes), elle s’est rendue chez le médecin.
Le zanamivir (Relenza) prescrit est un inhibiteur de la neuraminidase des virus grippaux A et B : après administration par inhalation (puisque le virus grippal est essentiellement localisé chez l’homme dans les voies respiratoires), il bloque l’enzyme responsable de la libération des particules virales néoformées.
Pour être actif, ce traitement sera initié dans les 48 heures suivant l’apparition des premiers symptômes, à raison de deux inhalations deux fois par jour pendant cinq jours. Le zanamivir réduit la symptomatologie grippale et diminue la durée de la maladie à 1,5 jour en moyenne.
Il est possible d’associer au zanamivir tout traitement symptomatique habituel de la grippe : aspirine, paracétamol, antitussifs, antibiotiques (chez le sujet à risque), etc. ou tout traitement d’une éventuelle surinfection.
Le zanamivir ne nécessite aucune adaptation posologique selon le terrain et ne donne pas lieu à interactions médicamenteuses. Pour autant, il faut demeurer vigilant : le prescripteur s’est trompé ici dans la durée du traitement, qui est limité à cinq jours.
Votre conseil
Le pharmacien souligne que l’efficacité du Relenza est d’autant plus significative que le traitement est précoce (dans les deux jours suivant l’apparition des premiers symptômes) et explique le fonctionnement du Diskhaler. Il doit savoir orienter un client vers une prescription d’inhibiteur de la neuraminidase : pour cela, il est indispensable qu’il sache poser le diagnostic de grippe. Ceci est d’autant plus facile qu’il s’agit d’un diagnostic de certitude dans 80 à 90 % des cas sitôt que la présence du virus grippal est confirmée par le réseau de surveillance.
Le pharmacien attire l’attention de la patiente sur les effets indésirables, décrits chez 1/3 des patients environ, et se traduisant par des signes évocateurs de… la grippe. En fait, il peut s’agir de manifestations résultant d’une efficacité incomplète du traitement, qui ne ferait alors qu’atténuer le syndrome grippal. Des effets plus spécifiques ne sont pas à craindre car le passage systémique du médicament reste limité (10 à 20 % de la dose).
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Françoise Amouroux
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