Dépakote1 cp matin, midi et soir
Lamotrigine 100 mg1 cp le matin
Quels principes actifs ?
- La Dépakote (divalproate) est un dérivé du valproate de sodium (Dépakine) indiqué comme antiépileptique. De plus en plus fréquemment prescrit en prophylaxie des épisodes maniaques (il l’est bien sûr aussi en curatif), il bénéficie d’une bonne tolérance à la posologie de 20 à 30 mg/kg/jour, avec des taux sériques efficaces compris entre 50 et 125 µg/mL.
- Le Lamictal (lamotrigine) est également un anticonvulsivant indiqué en psychiatrie. Ici, il trouve son plein intérêt dans la prévention des épisodes dépressifs. Ce médicament peut induire des effets indésirables cutanés (rashs cutanés, syndrome de Lyell) expliquant les précautions suivies lors de l’instauration du traitement (toujours très progressive). Son association au divalproate augmente ses taux sériques et donc ce risque toxique.
- Le Lexomil (bromazépam) est une benzodiazépine anxiolytique destinée ici à prévenir les petits accès d’angoisse qui émaillent le quotidien de Madame G.
Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?
Le médecin a oublié de préciser le dosage de la Dépakote. Vous rectifiez de vous-même, ayant l’habitude du traitement de cette patiente : il s’agit de comprimés à 500 mg.
Un risque d’interaction existe bien (le divalproate inhibe la conjugaison de la lamotrigine et la posologie de cette dernière doit donc être réduite en conséquence) mais a été pris en compte ici par adaptation de la dose quotidienne de lamotrigine, inférieure à ce qu’elle serait hors traitement par divalproate (200 à 300 mg/j).
Et les posologies ?
Elles sont correctes. Ce traitement a été équilibré progressivement, sur environ trois mois, pour les deux molécules.
Votre conseil
Le patient bipolaire doit veiller à mener une existence extrêmement réglée : heures de sommeil suffisantes et régulières, éviter les situations stressantes, la prise d’excitants, etc. Il doit savoir identifier les signes annonciateurs d’une rechute maniaque ou dépressive. Enfin, le traitement doit faire l’objet d’une surveillance régulière, pour le divalproate (bilan hématologique avant le traitement, à J15 et en fin de traitement ; bilan hépatique avant le traitement, puis pendant ; surveillance pancréatique) que pour la lamotrigine (surveillance cutanée, notamment dans les huit premières semaines du traitement).
Les comprimés de Lamictal peuvent être avalés directement, dissous dans un petit volume d’eau ou croqués.
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