Le contexte
M. G. part pour un trek en haute altitude, dans les Andes chiliennes. Ayant antérieurement été victime du mal des montagnes, il a consulté son médecin qui lui a prescrit un traitement préventif et symptomatique de ce trouble.
Le mal des montagnes se manifeste quelques heures après l’arrivée en haute altitude par des céphalées, des nausées et des vomissements, des bourdonnements d’oreilles, des palpitations, des vertiges, une fatigue et de l’insomnie. Vers 4 000 à 5 000 m, peuvent survenir brutalement un œdème pulmonaire (toux, essoufflement) voire un œdème cérébral (troubles de l’humeur et du comportement, troubles de la vision, vomissements) : les deux peuvent induire un coma et entraîner le décès. Plus on s’élève, plus le risque d’être atteint est important : moins de 20 % des randonneurs en souffrent vers 2 000 m mais plus de 50 % au-delà de 4 000 m.
L’acétazolamide (Diamox) est indiqué dans le traitement symptomatique du mal des montagnes. La posologie prescrite ici est réduite mais généralement suffisante dans ce contexte : la dose proposée par l’AMM est plus élevée (2 cp/j). Ce diurétique inhibiteur de l’anhydrase carbonique accroît l’élimination des bicarbonates, d’où normalisation plus rapide du pH sanguin en cas d’alcalose gazeuse. Le prescripteur s’assure de l’absence de contre-indications (allergie aux sulfamides, antécédents de coliques néphrétiques) et informe le patient des risques de complications (coliques néphrétiques, infection urinaire).
Il est possible de s’en tenir à la prise d’aspirine ou de paracétamol lorsque les signes d’hypoxie sont très limités. L’injection d’un glucocorticoïde peut être nécessaire en cas d’œdématisation ou de mal des montagnes résistant.
Votre conseil
Le pharmacien évoque la survenue possible d’effets iatrogènes sous acétalozamide : dysesthésies, fatigue liée à la déshydratation, etc. Au-delà du traitement médicamenteux, la prévention du mal des montagnes passe avant tout par une habituation progressive à l’altitude. Elle ne dure que deux ou trois jours en général, mais parfois plus à très haute altitude : il importe donc de rester au repos les deux premières journées lors de vacances à la montagne (ce qui sera difficile pour M. G. qui participe à un trek organisé…).
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