La néovascularisation choroïdienne (NVC) correspond au développement de néovaisseaux dans l’espace sous-rétinien. Il se produit une hypoxie tissulaire qui provoque la prolifération du facteur de croissance de l'endothélium vasculaire (VEGF) impliqué dans la croissance de vaisseaux anormaux (angiogenèse) endommageant la rétine.
La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) néovasculaire (forme humide) et la myopie forte sont les deux principales étiologies de ces néovaisseaux choroïdiens. En fait, il existe chez le sujet jeune (< 50 ans), près d’une cinquantaine de maladies rétiniennes plus rares pouvant être associées à une NVC.
Jusqu’à récemment, il n’y avait pas de traitement approuvé pour la prise en charge des patients développant une baisse d’acuité visuelle (BAV) pour une autre cause que la DMLA ou à la myopie forte. Depuis novembre 2016, Lucentis (ranibizumab) dispose d’une extension d'AMM dans cette indication chez les adultes*. Cet anticorps monoclonal empêche la liaison du VEGF à ses récepteurs. Lancé en 2007, Lucentis a fait l’objet de nombreux essais cliniques et de retours d’expérience. Son efficacité dans le traitement de la baisse de l'acuité visuelle (BAV) liée à une NVC a été démontrée par l’essai clinique Minerva. Il s’agit d’une étude pivot de phase III multicentrique, randomisée, en double insu, chez des patients atteints de BAV due à une NVC, quelle qu’en soit la cause (à l’exception de la DMLA néovasculaire et de la myopie forte). La méthodologie était de comparer l’efficacité et la tolérance du ranibizumab 0,5 mg (administré une fois à l’initiation, puis selon un traitement personnalisé en fonction de l’activité de la maladie) par rapport à une injection simulée (à partir du mois 2, tous les patients recevaient du ranibizumab en ouvert si besoin). Le critère principal de l’étude était la variation moyenne de la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) au deuxième mois par rapport aux valeurs initiales.
Les résultats montrent une amélioration de l’acuité visuelle dont le gain se maintient jusqu’à un an. La variation moyenne de MAVC à 2 mois vs inclusion était de + 9,5 lettres (groupe Lucentis) vs – 0,4 lettres (injections simulées). Près d'un patient sur trois traités par Lucentis présentait une amélioration d’au moins 15 lettres, ou atteignait un niveau d’acuité visuelle de 84 lettres par rapport à la valeur initiale (31,4 % vs 12,3 % avec injections simulées).
* Indication non remboursable et non agréée aux collectivités à la date de juillet 2017 (demande d’admission à l’étude).
D'après une conférence de presse de Novartis.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques