Si tous les territoires sensitifs cutanés peuvent être affectés par un zona, la réactivation du VZV siège le plus fréquemment dans un ganglion nerveux rachidien (ou plusieurs) : dans ce cas, le zona affecte un ou plusieurs métamères thoraciques. Sa localisation privilégiée est intercostale ou dorsolombaire ; les localisations cervicales, lombaires, sacrées ou lombosciatiques sont rares.
La survenue du zona est précédée de signes locaux (picotements, démangeaisons) ou généraux (évoquant un syndrome grippal). Au bout de 1 à 3 jours, l’affection se caractérise par une éruption érythémateuse unilatérale, dessinant le trajet d’une racine nerveuse dans un métamère thoracique. Elle se couvre en 2 à 4 jours de vésicules emplies d’un liquide clair, formant de petits bouquets (évoquant bien sûr les lésions herpétiques décrites précédemment) plus ou moins confluents. Cette phase aiguë s’accompagne parfois d’adénopathies locales, mais surtout de douleurs neuropathiques souvent violentes, limitées au territoire affecté : fourmillements, prurit, hyperesthésie au toucher (contact des vêtements ou des draps) ou au froid, sensation de brûlures et de décharges électriques fugaces en « coup de poignard ». Le patient est contagieux dès que les vésicules apparaissent puisque le liquide qu’elles contiennent est empli de virions : le contact avec ce liquide peut être à l’origine d’une varicelle chez un sujet naïf, mais jamais directement d’un zona (de fait, le patient présentant un zona doit être isolé et ne pas avoir de contacts avec un sujet immunodéprimé ou avec une femme enceinte).
Séchant spontanément en une à deux semaines, les vésicules laissent de petites cicatrices dépigmentées puis la douleur s’estompe pour disparaître en un mois.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques