DES ÉTUDES épidémiologiques françaises ont déjà mis en évidence un risque accru de développer une hypertension artérielle dans les populations défavorisées. En s’appuyant sur la cohorte RECORD*, une équipe INSERM (épidémiologie, systèmes d’information, modélisation), conduite par Basile Chaix, montre que la pression artérielle augmente à mesure que le niveau d’instruction diminue. Plus encore, elle est d’autant plus élevée que le niveau d’instruction moyen du quartier est faible.
En étudiant les paramètres qui peuvent être en cause dans l’HTA (tabac, alcool, IMC et tour de taille, activité physique, fréquence cardiaque au repos), les chercheurs, dont l’étude est publiée dans « Hypertension » (mars), font apparaître le poids du facteur obésité : IMC et tour de taille expliquent près de la moitié de l’association entre niveau d’instruction du quartier et pression artérielle.
« Les disparités d’obésité observées entre quartiers favorisés et défavorisés sont suffisamment fortes pour donner lieu à des différences de pression artérielle mesurables entre quartiers », commente Basile Chaix. D’où cette inquiétude : « L’épidémie actuelle d’obésité et sa distribution sociale pourraient donner lieu à une augmentation des disparités sociales de risque cardio-vasculaire dans les décennies à venir. » Pour le chercheur, des actions ciblées au bénéfice des populations qui vivent dans les quartiers défavorisés s’imposent afin de réduire les inégalités de risque cardio-vasculaire.
La recherche se poursuit, pour savoir si les disparités de pression artérielle observées entre quartiers sont en partie imputables aux différences en matière d’environnement alimentaire, de possibilités d’activité physique ou de sources de stress.
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