« LA PÉRIODE située avant et pendant la grossesse constitue une bonne fenêtre de tir pour changer le régime alimentaire des patientes, qui sont très motivées à ce moment-là de leur vie, » estiment Cuiling Zhang, de l’institut national américain pour la santé de l’enfant et le développement.
Selon leurs travaux publiés dans le « BMJ » près de la moitié des cas de diabètes gestationnels sont liés aux comportements à risques d’une partie des femmes enceintes. Leurs chiffres proviennent de l’analyse des données issues de plus de 20 000 accouchements d’un enfant unique chez près de 15 000 Américaines sans maladie chronique, issue de la cohorte américain Nurses’ Health Study II. Les auteurs ont mené leur étude prospective en interrogeant ces patientes sur leurs modes de vie. Ils se sont plus précisément intéressés à quatre aspects précis : l’indice de masse corporel, le tabagisme, l’activité physique caractérisée par plus de 150 minutes d’activité modérée à intense par semaine et l’alimentation évaluée à l’aide du Healthy Eating Index (HEI).
52 % de risque en moins pour les femmes les plus sérieuses.
Un total de 823 cas de diabète gestationnels a été observé pendant les 10 années couvertes par l’étude. Les femmes dont l’indice de masse corporel (IMC) était supérieur à 25 kg/m2 avant la grossesse avaient quatre fois plus de risque de développer un diabète gestationnel normal que celles dont l’IMC était situé entre 18,5 à 25. Les femmes qui ne fumaient pas, pratiquaient une activité physique et avaient une alimentation saine avaient 41 % de risque en moins. Si, en plus, ces femmes avaient un poids normal au début de la grossesse, le risque de diabète gestationnel était diminué de 52 %. L’écart de risque le plus extrême, – 83 %, était observé entre les patientes qui n’avaient aucun des quatre facteurs de risque et celles qui les cumulaient.
Une maladie plurifactorielle.
Le diabète gestationnel peut avoir d’autres origines que le mode de vie. Les auteurs ont cependant estimé qu’au sein de la population exposée au tabagisme, au manque d’exercice, à une mauvaise alimentation et au surpoids, 47,5 % des cas de diabètes gestationnels étaient effectivement attribuables à ces quatre facteurs de risque. « Environ 48 % des cas de diabètes gestationnels pourraient être évités si les femmes adhèrent le plus possible à ces quatre facteurs caractéristiques d’un mode de vie sain, » concluent les auteurs.
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