Neuf pays sont sur la bonne voie pour éradiquer l'hépatite C d'ici à 2030, mais il reste de nombreux progrès à faire en termes de dépistage dans le reste du monde.
Le 2e Sommet mondial sur l'hépatite, qui se tient depuis hier à Sao Paulo (Brésil) sous l'égide de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a mis en exergue les neuf pays qui devraient être exempts de tout malade de l'hépatite C d'ici à 2030 : l'Allemagne, l'Australie, le Brésil, l'Égypte, la Géorgie, l'Islande, le Japon, les Pays-Bas et le Qatar. En revanche, les autres pays doivent revoir leur politique d'accès au diagnostic et au traitement pour prétendre à l'éradication de l'hépatite C. Car la principale raison de la propagation du virus est due à l'ignorance des personnes qu'elles sont infectées : moins de 20 % des malades de l'hépatite C savent qu'ils ont contracté l'infection. La France n'échappe pas à la règle.
Second problème : alors que des traitements innovants permettant de guérir de l'hépatite C ont fait leur entrée sur le marché mondial ces dernières années, leur accès est encore limité. L'OMS souligne néanmoins qu'un nombre croissant de patients a désormais accès aux traitements, puisque 3 millions de personnes ont été soignées en 2016, mais des millions d'autres n'y parviennent pas à cause du coût trop élevé des médicaments. « À quoi cela sert de fabriquer un médicament de pointe si personne ne peut l'acheter », s'interroge un représentant de Médecins sans frontières, qui appelle à l'arrivée de génériques dans tous les pays. Car il faut accélérer le processus : en 2016, pour chaque personne guérie de l’hépatite C dans le monde (1,76 million), une autre personne a été infectée par la maladie (1,5 million).
Avec l'AFP.
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