La maladie de Verneuil ou hydrosadénite suppurée est une affection cutanée chronique qui touche plus de 600 000 personnes en France. Elle touche surtout les femmes et débute habituellement à la puberté ou chez l'adulte jeune. Elle touche les zones du corps riches en glandes produisant de la sueur (apocrines) Encore méconnue, elle se manifeste par des poussées récidivantes caractérisées par des abcès localisés au niveau des fesses, des aisselles, de l'aine, du périnée de la poitrine et de la nuque. Elle débute par la formation de nodules profonds et douloureux qui peuvent conduire à un réseau de galeries sous-cutanées avec des écoulements de pus malodorants. Elle évolue de façon imprévisible par poussées entrecoupées de périodes de rémission. On distingue trois niveaux de gravité et dans les stades sévères la qualité de vie est fortement altérée.
Son origine est inconnue, l'atteinte initiale serait une occlusion du follicule pilosébacé, on retrouve des antécédents familiaux dans 30 % des cas. À ce jour, il n'existe aucun traitement curatif. La prise en charge thérapeutique repose sur la prise d'antibiotiques, d'anti-inflammatoires de la classe des inhibiteurs de TNF alpha, ils ont une efficacité aléatoire suivant les patients. La chirurgie (ablation de la zone touchée) reste la solution la plus radicale mais au prix de cicatrices hypertrophiques et de soins de suite longs et douloureux. Elle n'empêche pas l'évolution de la maladie dans les zones non opérées.
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Françoise Amouroux
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