L’utilisation de corticostéroïdes topiques, via une absorption systémique, pourrait être diabétogène, selon un article publié dans la revue « Diabetes Care ».
Administrés par voie orale ou parentérale, les corticostéroïdes peuvent induire des effets sur le métabolisme glucidique et présenter un risque de diabète cortico-induit. Mais, en ce qui concerne les formes topiques, le risque diabétogène des corticostéroïdes est mal cerné.
Pour faire la lumière sur cette question, des chercheurs ont réalisé des études cas-témoins à partir des bases de données nationales du Danemark et du Royaume-Uni. Au final, dans les deux pays, les personnes à qui ont été prescrits annuellement des corticostéroïdes topiques présentaient un risque accru de développer un diabète de type 2 (odd ratio de 1,25). Cette association s'est révélée dose-dépendante. De plus, dans les études danoises, l'utilisation prolongée d'agents puissants ou très puissants (par exemple, le propionate de clobétasol) était davantage associée au diabète que le recours à des agents moins puissants. Pour les auteurs, ces analyses observationnelles ne prouvent pas la relation de cause à effet. Toutefois, ils déclarent que « les avantages d'une utilisation prolongée de stéroïdes topiques, en particulier sur de grandes surfaces, doivent être mis en balance non seulement avec les effets cutanés indésirables (atrophie, etc.), mais également avec les effets systémiques potentiellement néfastes, comme le risque d’apparition d’un diabète ».
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