« L’ÉPIDÉMIE continue de diffuser dans le monde », indique la Direction générale de la santé (DGS). En France, le nouveau virus grippal est à l’origine d’une vingtaine de cas confirmés d’infections, chez des personnes revenant du Mexique, des États-Unis et du Canada. « Dans cette situation, les experts recommandent de pérenniser le dispositif mis en place depuis fin avril », explique la DGS. Rappelons que ce dispositif, qui repose sur une prise en charge hospitalière systématique de chaque suspicion de cas importé, vise à retarder l’installation d’une transmission interhumaine dans l’Hexagone. « Devant toute suspicion de cas, nous vous demandons de contacter le Centre 15, qui prendra en charge le patient et conduira son évaluation clinique et épidémiologique en lien avec l’Institut de veille sanitaire », insiste la DGS. Cette dernière demande également aux professionnels de santé de signaler à leur DDASS tous les cas groupés de syndrome respiratoire aigu de survenue brutale. « Cette surveillance hors période hivernale a pour objectif la détection précoce d’une éventuelle circulation du nouveau virus grippal A(H1N1) dans la population », explique l’instance.
Quoi qu’il en soit, le niveau d’alerte en France est toujours au stade 5A du plan de prévention et de lutte contre la pandémie grippale, stade précédent le déclenchement de l’alerte pandémique. De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne semble pas encore prête à sonner l’alerte. « La décision de déclarer une pandémie de grippe est une responsabilité que je prends très, très au sérieux », a déclaré la directrice de l’OMS, Margaret Chan, lors de la dernière assemblée annuelle de l’organisation. Pour elle, ce nouveau virus qu’elle qualifie de « subtil et sournois », n’a pas encore révélé tous ses secrets. Même si pour l’heure, il n’a pas provoqué davantage de décès qu’une grippe saisonnière classique, les experts de l’OMS redoutent toutefois qu’il devienne un fléau pour les populations des pays pauvres, surtout dans l’hémisphère sud où l’hiver pointe actuellement son nez. En outre, la saison hivernale « donne aux virus de la grippe une occasion de se mélanger et d’échanger du matériel génétique d’une manière imprévisible », s’inquiète Margaret Chan. Les spécialistes de l’OMS craignent surtout que ce virus A(H1N1) très contagieux n’ait la mauvaise idée de se recombiner avec celui de la grippe aviaire H5N1 très virulent, pour former un mutant dévastateur. Face à ce danger, le vaccin représente une parade. Sanofi-Pasteur, la division vaccins du groupe sanofi-aventis, vient d’ailleurs d’annoncer qu’elle a reçu la nouvelle souche virale A(H1N1) et qu’elle va ainsi pouvoir lancer le processus de fabrication d’un vaccin contre ce nouveau virus.
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