Si l’autopsie des corps des terroristes des attentats de Paris du 13 novembre dernier n’a pas révélé de trace de Captagon, la production et le trafic de cette drogue sont établis dans la Syrie ravagée par la guerre. Les autorités affirment que ce psychostimulant à base d’amphétamine est produit dans des régions aux mains des rebelles, notamment le nord du pays et près de Damas.
Selon les observateurs, la Syrie et le Liban voisin seraient des passerelles pour l’exportation dans tout le Moyen-Orient de cette substance très populaire qui diminue la fatigue et la peur et aurait des vertus aphrodisiaques. Selon un commandant rebelle syrien, la loi islamique en interdisant l’usage, les groupes islamistes en destinent la fabrication à la revente pour engranger des fonds destinés à l’achat d’armes. Ciblant en première ligne les combattants, le Captagon est également très apprécié dans les pays du Golfe.
Bien que sa consommation soit punie de la peine de mort, l’Arabie-saoudite en est l’un des premiers pays consommateurs. Le ministère saoudien de l’Intérieur a annoncé en novembre dernier avoir saisi durant l’année, 22,4 millions de capsules de cette drogue. Un mois plus tard, les autorités libanaises annonçaient qu’elles avaient, elles aussi, saisi 12 millions de pilules de Captagon. Selon un responsable libanais, le Captagon n’est en revanche pas populaire au Liban en raison de son prix (entre 5 et 10 dollars l’unité, soit 4,6 à 9,20 euros) plus élevé que celui des autres drogues.
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