« Après avoir été inquiet jusqu'en 2013, plutôt rassuré en 2014, je suis en 2016 convaincu que l'e-cigarette est beaucoup plus un concurrent du tabac qu'une porte d'entrée en tabagisme chez les élèves parisiens », estime le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue, qui a supervisé une enquête réalisée par Paris sans tabac (PST) auprès de 3 500 collégiens et lycéens parisiens.
Quasiment inconnue en 2012 (8 % d'expérimentateurs), l'e-cigarette a connu une explosion deux ans plus tard avec plus de 90 % des adolescents fumeurs qui l'avaient déjà utilisée. « Cette augmentation très rapide de l'expérimentation de l'e-cigarette a également été rapportée aux États-Unis et au Royaume-Uni et a renforcé chez certains la crainte de voir dans l'e-cigarette une porte d'entrée en tabagisme chez les adolescents », commente Bertrand Dautzenberg. Mais les dernières données sont plus rassurantes. En effet, si le taux d'expérimentation entre 2014 et 2016 est de 80 % chez les fumeurs occasionnels et de 91 % chez les fumeurs quotidiens, il ne dépasse pas les 24 % chez les non-fumeurs. De plus, seulement 25 % des jeunes qui ont expérimenté l’e-cigarette vont ensuite l’utiliser régulièrement (alors que ce taux est de 50 % pour le tabac).
Par ailleurs, quand on interroge ces collégiens et lycéens, on s'aperçoit que l’e-cigarette ringardise le tabac. « Avant le tabac n'avait pas de concurrent. Il semblerait aussi qu'il y ait moins d'addictions, notamment car les vapoteurs vapotent de plus en plus de liquides sans nicotine », avance le pneumologue, qui malgré tout, ne veut pas encourager le vapotage et reste favorable au maintien de son interdiction pour les moins de 18 ans.
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