L’Académie nationale de Pharmacie vient de rendre public son rapport sur le « Rôle des pharmaciens dans les EHPAD ». Pour ses auteurs, tout acte pharmaceutique réalisé dans les maisons de retraite doit être de la responsabilité du pharmacien référent. « Cette fonction est différente et complémentaire de la mission du ou des pharmaciens fournisseurs d’un EHPAD », estiment-ils. Le pharmacien référent doit, selon eux, suivre une formation continue adaptée et être qualifié pour la gériatrie. Il doit être compétent pour assurer une meilleure qualité de la prise en charge du résident, mais aussi pour garantir une maîtrise des dépenses pharmaceutiques adaptée aux besoins du malade. Participation au référencement des médicaments, à l’élaboration des protocoles de soins, lutte contre l’iatrogénie, amélioration de la qualité, de la sécurité du traitement et du bon usage du médicament sont d’autres missions qui lui incombent.
En ce qui concerne la préparation des doses à administrer (PDA), les académiciens plaident en faveur d’une réglementation réaliste pour préciser les limites du déconditionnement/reconditionnement. « La pratique systématique d’un déconditionnement/reconditionnement dans les officines ou les établissements n’est pas admissible si ce n’est que pour une période courte limitée à sept jours », jugent-ils.
Enfin, s’agissant de la réintégration des médicaments dans le forfait de soins, les auteurs préconisent la mise en place d’une convention pharmacie/EHPAD pour la fourniture des médicaments et des dispositifs médicaux, l’établissement d’une liste positive des produits de santé hors forfait et la mise en réseau informatique des intervenants.
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