LE SEVRAGE tabagique s’articule en deux temps : la première phase, dite aiguë, dure de un à trois mois après l’arrêt. La seconde, de consolidation ou de stabilisation, peut s’étendre jusqu’à un an, mais le risque de rechute est toujours présent et le fumeur reste fragile. La phase aiguë est la plus délicate à gérer : les rechutes, c’est-à-dire la reprise d’une cigarette lors d’une période d’arrêt, sont fréquentes et rapides. Jusqu’à 60 % des fumeurs tentant de s’arrêter, rechutent dans les deux semaines. L’un des symptômes les plus délicats à contrôler reste l’envie irrésistible de cigarette. Cette envie encore appelée « craving » correspond à un désir impérieux de fumer, associé à une envie quasi instinctuelle d’en profiter sans délai ; elle ne se réduit pas au manque, elle est davantage dans l’urgence à fumer. Elle constitue l’une des composantes essentielles de l’addiction, notamment dans sa dimension de perte de contrôle. C’est le facteur majeur de rechute et d’échec au sevrage. Largement décrit dans d’autres formes d’addiction, le craving observé lors du sevrage tabagique est un comportement résultant de différents dérèglements des systèmes de neurotransmission. Cette urgence à fumer est particulièrement présente lors de la phase aiguë du sevrage, mais elle peut se manifester à distance de l’arrêt, en l’absence de tout manque. Elle est mesurable et une étude montre que la moitié des épisodes entraîne une rechute rapide : la prise d’une cigarette intervient dans les onze minutes qui suivent la sensation de besoin de fumer. Il y a donc une place essentielle pour un traitement spécifique du craving dans l’aide à l’arrêt du tabac. Ce traitement ne dispose toutefois que d’une très courte fenêtre pour agir efficacement.
Un soulagement dès 60 secondes.
Fort de son expérience dans la lutte contre le tabagisme, avec la gamme de substituts nicotiniques la plus complète, Nicorette a identifié un moyen de permettre une absorption systémique plus rapide de nicotine lors des épisodes aigus pour améliorer le craving. La muqueuse buccale étant très perméable à la nicotine, la marque a développé une nouvelle forme d’administration en spray buccal, Nicorettespray 1 mg/dose. Plusieurs études cliniques ont mis en évidence les caractéristiques cliniques uniques de cette voie d’administration et son efficacité à long terme. Une première étude de biodisponibilité montre que le spray buccal entraîne une absorption plus rapide qu’avec une gomme à mâcher ou un comprimé à sucer, et jusqu’à deux fois plus élevée. Une étude menée auprès de 200 fumeurs a montré que l’effet de deux pulvérisations de Nicorettespray est ressenti dès 60 secondes après la prise. Ce soulagement est supérieur à celui induit par les comprimés à sucer dosés à 2 mg et 4 mg, et persiste jusqu’à dix minutes après la prise. Les effets secondaires ressentis pour le spray sont comparables à ceux observés avec l’ensemble des autres formes orales, à l’exception du hoquet, plus fréquent. Une étude à long terme versus placebo a montré que le taux d’abstinents après un an était 2,5 fois plus important avec le spray buccal.
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