LE DÉVELOPPEMENT visuel de l’enfant est complexe. Il s’effectue par étapes, comme l’apprentissage de la marche. Immature à la naissance, il est progressif pendant les deux premières de la vie. « La vue du nourrisson à sa naissance est très faible, de l’ordre de 1/20e, explique le Pr Dominique Brémond-Gignac (CHU d’Amiens). Peu à peu la maturation des voies visuelles lui permet d’acquérir la vision centrale (maculaire), celle des couleurs, des reliefs et des contrastes. La moindre anomalie peut compromettre l’engrenage et le développement visuel de l’enfant », et la spécialiste alerte sur la nécessité d’une surveillance accrue de la fonction visuelle chez les prématurés.
Pour que le système visuel de l’enfant évolue de façon optimale, son alimentation doit apporter des oméga 3 (DHA) et des oméga 6 (ARA, acide arachidonique) à des doses proches de celles contenues dans le lait maternel. Le DHA et l’ARA s’accumulent dans le cortex cérébral et la rétine pendant la grossesse, mais le DHA est le composant retrouvé en concentration la plus élevée. « C’est au cours du dernier trimestre de la grossesse et des deux premières années de la vie que la croissance cérébrale est maximale, et la mère doit pouvoir répondre à ce fort besoin de l’enfant », souligne le Pr Alexandre Lapillonne (AP-HP Necker à Paris). C’est grâce au transport placentaire que le fœtus est alimenté préférentiellement en DHA par rapport aux autres acides gras mobilisés, le relais est pris ensuite par le lait maternel qui contient naturellement des AGPI-LC. La quantité de DHA représente en moyenne 0,3 % de l’ensemble des acides gras présents dans le lait et celle en ARA avoisine 0,5 à 0,6 %. « Ces doses sont celles que l’on considère comme optimales pour couvrir les besoins du nourrisson au moins pendant la première année de vie », précise le Pr Lapillonne. Et d’ajouter : « Dans le cas des enfants prématurés, il n’est pas abusif de conseiller un apport en DHA jusqu’à deux ans, et de reproduire la réalité de l’allaitement maternel si possible jusqu’à l’âge d’un an. »
Une relation de cause à effet démontrée.
Ainsi, un enfant né à terme et allaité reçoit tous les éléments nécessaires à son bon développement cérébral et visuel, mais qu’en est-il de ceux nourris au lait artificiel ? Il est maintenant recommandé que les formules des laits infantiles contiennent au moins 0,2 % des acides gras sous forme de DHA. Seul Enfamil Premium contient 0,3 % de DHA et cette concentration pourrait faire toute la différence. En effet, il ressort de deux études épidémiologiques que les nourrissons recevant les laits maternels les plus riches en DHA présentaient, à deux mois et à un an, une fonction visuelle supérieure à ceux dont les mères avaient un lait moins riche en DHA. D’autres études montrent que le lait artificiel contenant 0,3 % de DHA permet aux enfants de bénéficier des mêmes avantages en termes de développement global et visuel que ceux des enfants nourris au sein.
Ainsi, sur la base des données présentées, Mead Johnson Nutrition est le premier fabricant en nutrition infantile à avoir reçu pour Enfamil Premium, un avis positif de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) concernant l’attribution d’une allégation santé qui conclut que « le DHA contribue au développement visuel des nourrissons ». Cette exclusivité d’Enfamil Premium lui vient de sa formulation enrichie en Lipil (marque déposée) reposant sur un mélange unique d’acides gras oméga 3 (DHA) à 0,3 % et oméga 6 (ARA). « Nous allons enfin pouvoir lutter contre une idée reçue qui voudrait que tous les laits infantiles se valent », se félicite Boris Auguste, président de Mead Johnson Nutrition France.
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