MALGRÉ l’impact fort de la rhinite allergique et son risque de complications (asthme), les malades passent trop souvent des années d’errance thérapeutique en s’automédiquant avec une surconsommation de traitements symptomatiques. Parfois, les patients ne se soignent pas car ils ne se sentent pas malades ; pour eux, la rhinite allergique ne génère ni angoisse ni douleurs, elle dure l’espace d’une saison et elle finit par disparaître toute seule. Alors, malgré la gêne, la stigmatisation et le handicap social, professionnel et personnel, les malades patientent et deviennent fatalistes. Ou, au contraire, ils ont tout essayé, rien ne marche et ils se découragent.
Les graminées, dont il existe 12 000 espèces, sont partout (pelouse, gazon, mauvaises herbes…) et elles produisent des pollens de petite taille facilement disséminés dans l’air et qui pénètrent profondément dans les voies respiratoires. « Leur éviction totale est quasi impossible et l’immunothérapie allergénique est le seul traitement capable à la fois de diminuer les symptômes et de modifier l’évolution naturelle de la pathologie allergique, affirme le Dr Sophie Silcret-Grieu, médecin allergologue. L’administration sublinguale a connu un développement rapide ces quinze dernières années. Elle est efficace dès la première saison pollinique et à long terme, avec un effet rémanent ; elle contribue à prévenir l’aggravation de la maladie en asthme et elle est préventive vis-à-vis de la survenue de nouvelles allergies en rendant les muqueuses moins fragiles et moins sensibles aux autres allergènes. »
En fait, l’allergie s’auto-alimente et l’immunothérapie allergénique est reconnue comme le seul traitement qui agit sur la marche de l’allergie dont l’effet boule de neige aggrave les symptômes. L’allergologue a un rôle clé, il est le seul spécialiste à maîtriser la technique et à pouvoir pratiquer un diagnostic approfondi confirmé par des tests cutanés et/ou sanguins ; toutefois, la mise en place de ce type de traitement nécessite que le patient soit motivé et observant, que la gêne subie soit suffisamment importante et le traitement symptomatique (antihistaminiques et corticoïdes) insuffisant.
Une composition à base de 5 graminées.
Le challenge était de trouver une solution adaptée aux besoins des patients, simple à administrer, sans contrainte, efficace rapidement et dans la durée. « Oralair est le premier comprimé sublingual d’immunothérapie capable de relever tous ces défis, annonce Julien Clément, responsable marketing produit Stallergènes ; il est non seulement très innovant, mais aussi cohérent avec la pratique des allergologues en France, et il constitue un traitement abouti, avec des caractéristiques optimales. » Il est indiqué en deuxième intention chez l’adulte, l’adolescent et l’enfant à partir de cinq ans, en cas de rhinite allergique modérée à sévère, lorsque le malade est mal soulagé par le traitement symptomatique, et que le diagnostic a été confirmé par un test cutané ou la présence d’IgE spécifiques. Il est constitué d’un d’extrait allergénique de pollens de cinq graminées, majoritairement sources d’allergie et présentes partout en Europe. « Ce mélange est logique, précise l’allergologue, il correspond à l’exposition naturelle des patients, il tient compte des allergies croisées entre les graminées, et couvre toutes les périodes et les territoires concernés ; en effet, à l’intérieur des pollens il existe plusieurs protéines qui sont des déterminants majeurs, et celles des groupes 1 et 5 se retrouvent à des périodes différentes. »
Sur le plan de la posologie, on retrouve les schémas habituels pratiqués en allergologie, avec une phase de titration initiale et une montée progressive des doses (100 IR) sur trois jours, suivie d’une phase d’entretien avec une dose optimale déterminée à 300 IR par jour. Le protocole d’administration est pré- et co-saisonnier et discontinu : il est initié quatre mois avant le début estimé de la saison pollinique, poursuivi pendant toute la saison et interrompu lorsqu’elle se termine.
Oralair est délivré sur ordonnance (liste I) par un spécialiste en allergologie et remboursé SS à 15 %.
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Françoise Amouroux
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