L’ulcère de jambe constitue une affection grave en raison de sa prévalence, de la gêne qu’il entraîne et de son coût économique élevé. L’amélioration de sa prise en charge reste d’actualité. Pour cela, le diagnostic doit être établi précocement afin de faciliter une cicatrisation rapide. Or plus de 20 % des cas d’ulcères de jambe à prédominance veineuse sont détectés lors d’une consultation médicale pour un autre motif…
Les modalités thérapeutiques doivent être bien respectées et adaptées au type d’ulcère (veineux, artériel, mixte). Attention notamment à l’utilisation parfois abusive d’antibiotiques et, à l’inverse, à la sous-utilisation ou à la mauvaise application, pour les ulcères veineux, d’une compression adéquate. Les antibiotiques ne sont justifiés qu’en présence d’une cellulite étendue et/ou de signes d’infection systémique, associés à l’ulcère chronique de jambe. La contention-compression est, quant à elle, la clé de voûte du traitement des ulcères veineux. L’objectif est d’obtenir une compression de 30 à 40 mm de Hg à la cheville, ce qui correspond à un bas de classe III ou IV.
Il convient aussi de ne pas isoler l’ulcère du contexte général : le traitement n’est pas que local, il doit prendre en compte les facteurs de risque et les étiologies diverses et variées ainsi que la dénutrition, notamment chez le sujet âgé, et la douleur ! Notre vigilance est donc nécessaire. N’oublions pas que le patient porteur d’un ulcère est amené à supporter un pansement durant plusieurs mois. La douleur aiguë liée aux soins s’ajoute souvent à une douleur de fond, ressentie tout au long de la journée. Enfin, pensons toujours à vérifier la vaccination antitétanique du patient : 60 % des tétanos généralisés ont pour porte d’entrée un ulcère de jambe ; plus des trois quarts des porteurs d’un ulcère de jambe ne sont pas à jour sur le plan vaccinal… Et bien sûr, il convient de rappeler qu’il faut éviter toute rupture de « contrat thérapeutique » par lassitude. La majorité des récidives d’ulcères sont dues à des lacunes dans le suivi.
3 questions à…
Françoise Amouroux
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