La migraine est malheureusement une maladie qui reste sous-diagnostiquée. En France, 60 % des patients migraineux ignorent qu’ils souffrent de cette maladie et les possibilités thérapeutiques qui existent ; 40 % n’ont jamais consulté pour leur migraine. Ceci les amène souvent à surconsommer des médicaments par automédication, ce qui peut être à l’origine d’abus médicamenteux. Nous devons donc être vigilants et conseiller une visite médicale au moindre doute.
Pour une prise en charge optimale de la maladie, il est nécessaire que le médecin puisse évaluer de façon précise la sévérité de la maladie et l’altération de la qualité de vie qu’elle entraîne. Pour cela, nos patients doivent être encouragés à lui présenter un agenda précis des crises (nombre de jours par mois avec céphalées migraineuses, durée et intensité de la douleur, facteurs déclenchants,...).
La migraine atteint trois femmes pour un homme. Il s’agit souvent de femmes jeunes. Lorsque nous évoquons avec elles le choix d’une contraception, il faut tenir de deux points essentiels : cette contraception risque-t-elle d’aggraver leur migraine ? Expose-t-elle la patiente à un risque vasculaire particulier ? Attention alors aux migraines avec aura !
En effet, les migraineuses jeunes souffrant de migraine avec aura présentent une augmentation du risque neurovasculaire, d’autant plus en présence de cofacteurs comme le tabagisme et l’utilisation d’une contraception orale estroprogestative. Cette dernière est donc contre-indiquée chez les migraineuses jeunes souffrant de migraine avec aura qui devront privilégier une contraception orale purement progestative ou un autre moyen contraceptif.
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Françoise Amouroux
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