Selon le Baromètre Cancer 2010 Inpes-INCa, les Français sont de plus en plus conscients des risques d’une exposition au soleil. Pourtant, les mesures de prévention et de protection restent insuffisamment respectées. De plus, une personne sur cinq est persuadée, à tort, qu’on peut « préparer » la peau au soleil avec des séances de rayonnements UV artificiels ; ceci alors que le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé les rayons artificiels dans le groupe des agents cancérogènes certains pour l’homme et bien précisé que les effets des expositions aux UV artificiels et naturels sont cumulatifs et augmentent de ce fait le risque de développer un cancer de la peau.
Les messages que nous diffusons à l’officine doivent donc cibler non seulement les dangers des rayons naturels mais aussi ceux des rayons artificiels. Notamment, il convient de rappeler que le risque de développer un mélanome est multiplié par deux chez les personnes ayant effectué une première exposition aux UV artificiels avant l’âge de 30 ans ; il est augmenté de 15 % pour celles ayant utilisé des UV artificiels au moins une fois dans leur vie. Certes, nous disposons en France d’un encadrement réglementaire de la pratique du bronzage en cabines et cette pratique est interdite aux mineurs. Mais cela ne suffit pas à éliminer le risque de cancer lié à cette pratique !
Nous devons bien insister sur le fait que les UV artificiels émis dans les cabines UV sont essentiellement des UVA. Ces derniers pénètrent facilement la peau et les lésions induites sont difficilement réparées par les cellules. Leur responsabilité dans la survenue de cancers cutanés est majeure.
Rappelons aussi que les UVA, en pénétrant dans les couches profondes de la peau, provoquent un vieillissement cutané prématuré qui se manifeste bien des années plus tard par un amincissement et un vieillissement de la peau bien inesthétique…
En un mot, apprenons à nos patients à profiter sans abus des bienfaits du soleil naturel et à se protéger efficacement des rayonnements intenses selon l’heure et la région.
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Françoise Amouroux
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