Le point de vue de l’UTIP

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Publié le 02/12/2013
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Le diagnostic de la phlébite est malheureusement difficile et souvent retardé. En effet, si elle se manifeste souvent par une douleur de la jambe, associée à un œdème, une augmentation de la chaleur du membre et à un aspect rouge de la peau, ces signes ne sont pas toujours présents et ils peuvent aussi se voir dans d’autres affections. Des séquelles de phlébite peuvent ainsi apparaître lorsque celle-ci est négligée ou diagnostiquée trop tardivement. On retrouve ainsi un œdème plus ou moins chronique de la jambe, associé éventuellement à des troubles cutanés et à des ulcères (maladie postphlébitique).

Retenons bien les facteurs qui favorisent la survenue des phlébites : chirurgie associée à une immobilisation, fractures de jambe avec immobilisation plâtrée, alitement prolongé, affection cardiaque ou pulmonaire, cancers, contraception estroprogestative, grossesse, post-partum, voyages aériens longs (supérieurs à 4 heures). Il est donc utile de rappeler à nos patients à risque qu’il est possible de prévenir la phlébite dans un certain nombre de ces situations à risque : par exemple, marcher dès que possible après un acte chirurgical, ne pas négliger le port de chaussettes ou de bas de compression, bien utile dans de nombreuses circonstances, etc...

Enfin, soyons attentifs aux personnes âgées. La fréquence des phlébites augmente après l’âge, notamment après 70 ans.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3051