Chaque année en France, près de 300 000 cas d’escarres sont dénombrés. Un constat regrettable. L’escarre est en effet souvent la conséquence d’un risque mal évalué ou d’une prise en charge déficiente, et peut être prévenue dans une grande majorité de cas. En effet, l’immobilisation et la dénutrition sont des facteurs prédictifs du risque de sa survenue.
La mise en place des mesures générales de prévention doit commencer dès l’identification des facteurs de risque (éviter les appuis prolongés, savoir choisir et utiliser les supports d’aide à la prévention, mettre en place la prise en charge nutritionnelle, notamment en cas de carence d’apport alimentaire ou chez les patients en hypermétabolisme). Le choix d’un support dépend du patient, de son affection, des facteurs de risque, de son handicap, de son autonomie et éventuellement de ses moyens financiers. Le choix d’un pansement dépend du stade de cicatrisation. L’utilisation d’échelles de risque reproductibles et validées permet de développer des stratégies de prévention et des protocoles de soins adaptés. La classification de l’escarre en quatre stades permet d’établir un langage commun entre les différents soignants et professionnels de santé.
Pour assurer la continuité et la bonne réalisation des soins, une collaboration est nécessaire entrer les différents acteurs participant à la prise en charge de la plaie. Il est indispensable que les informations « circulent » entre le médecin traitant ou l’équipe hospitalière, l’infirmier assurant les soins à domicile et le pharmacien chargé de délivrer les produits nécessaires et adaptés.
3 questions à…
Françoise Amouroux
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