Des progrès considérables en chimiothérapie anticancéreuse sont liés notamment au développement des thérapies ciblées dont les effets thérapeutiques résultent le plus souvent de l’inhibition d’une ou plusieurs protéines à activité « kinase », impliquées dans la progression tumorale.
Ces thérapies constituent un tournant en terme de personnalisation de traitement. Mais, bien que "ciblées", elles entraînent néanmoins un certain nombre d’effets indésirables systémiques parmi lesquels on retrouve fréquemment des atteintes dermatologiques très variées. Selon les molécules, jusqu’à 90 % des patients peuvent être concernés.
On retrouve ainsi des éruptions "acnéiformes", des xéroses, des érythèmes, des eczémas, le syndrome main-pied, des paronychies, des hémorragies sous-unguéales, des modifications du système pileux (dépigmentation, trichomégalie, hypertrichose...). Autant de symptômes qui peuvent devenir chroniques et entraîner des modifications physiques notables.
Nous devons donc être vigilants à l’officine et accorder aux patients concernés toute notre attention. En effet, ces effets indésirables cutanés peuvent avoir des conséquences délétères non seulement sur l’adhésion au traitement et son bon déroulement, mais aussi sur la qualité de vie.
Ce risque nécessite un accompagnement du patient en vue d’une bonne observance des soins de support destinés à limiter ces effets indésirables. Notre conseil dermocosmétique doit être particulièrement soutenu.
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Françoise Amouroux
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