Il convient d’insister, auprès de nos voyageurs, sur la nécessité de l’observance simultanée d’une protection contre les piqûres de moustiques associée à la chimioprophylaxie. Les moustiques du genre Anopheles piquent habituellement entre le coucher et le lever du soleil. La protection doit donc être maximale pendant cette période, avec l’usage de répulsifs, le port de vêtements imprégnés et couvrants le soir, l’utilisation pour dormir d’une moustiquaire imprégnée d’insecticide contenant un principe actif qui éloigne les insectes. Les répulsifs sont appliqués sur toutes les parties du corps non couvertes. La durée de la protection varie de 4 à 8 heures et dépend de la concentration du produit et des conditions d’application (températures, bains, crème solaire,…). Ces produits sont à employer avec précaution, car ils sont toxiques par ingestion et doivent respecter un emploi précis chez l’enfant et la femme enceinte. Le Haut Comité de santé publique estime cependant que l’utilisation de répulsifs chez les enfants âgés de moins de 30 mois ne peut être totalement proscrite lorsqu’il existe un risque majeur de contracter une maladie grave. Pour les enfants qui ne marchent pas, l’utilisation de moustiquaires (de préférence imprégnées d’insecticides de la famille des pyréthrinoïdes) placées sur les lits, parcs et poussettes constitue la méthode la plus efficace.
Toute fièvre au retour des tropiques, quels que soient les symptômes associés, doit être considérée a priori comme pouvant être d’origine palustre et nécessite une consultation en urgence. À noter qu’environ 3 % des paludismes à P. Falciparum sont encore observés au-delà des habituels deux mois suivant le retour. La crise de paludisme se manifeste le plus souvent de façon fort peu spécifique par une fièvre associée à des céphalées, des frissons, des transpirations et un malaise accompagné souvent de myalgies. Des nausées et des vomissements peuvent être également présents et un patient sur cinq peut présenter des diarrhées. La courbe thermique souvent décrite comme présentant un pic toutes les 48 heures est le plus souvent irrégulièrement élevée comme celle d’une fièvre typhoïde et sans périodicité. C’est dire si le tableau clinique est peu spécifique et peut être confondu avec un état grippal ou une autre virose. C’est bien la banalité de la présentation qui pose problème ce d’autant plus que de nombreux cas se présentent en hiver durant la période de transmission de la grippe.
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