Arrêtons-nous sur le mélanome. Ce cancer est peu fréquent par comparaison aux carcinomes épithéliaux, mais il représente la plus grave des tumeurs malignes cutanées car sa capacité à métastaser met en jeu le pronostic vital du patient. Ainsi, en 2006, les traitements du mélanome au stade métastatique n’ont pas eu d’effet sur la mortalité. Seul le diagnostic de mélanomes in situ (stade précoce du mélanome) et de mélanomes de faible épaisseur pourrait permettre de diminuer la mortalité liée à ce cancer.
Aussi, nous devons valoriser son diagnostic précoce auprès du public. Les campagnes d’incitation à ce diagnostic précoce ont un impact positif (augmentation du nombre de mélanomes dépistés et diminution de l’épaisseur des mélanomes dont on a fait l’exérèse). Pour être efficaces, nous devons bien connaître les facteurs de risque majeurs : peau claire, cheveux roux ou blonds, nombre élevé de nævus, exposition solaire fréquente et sans protection efficace, antécédents personnels ou familiaux de mélanome. Nous devons conseiller une consultation médicale lors de l’apparition d’une lésion suspecte en zone saine ou de la modification d’un nævus jusqu’alors stable.
Rappelons-le, la détection d’un mélanome doit être très précoce, le pronostic des mélanomes de stade I traités étant très favorable. Dès l’annonce du diagnostic, nous devons bien informer le patient sur les traitements, leurs effets indésirables, la maîtrise du traitement à domicile, les méthodes de protection solaire, l’auto-examen cutané qui permet de dépister un nouveau mélanome ou sa récidive et l’intérêt d’un examen clinique cutané des membres de la parenté du premier degré (parents, enfants, fratrie).
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