Le maintien d’une bonne couverture vaccinale a permis de réduire de façon spectaculaire la morbidité et la mortalité coquelucheuses. Cependant, la coqueluche n’a pas disparu : chez les nourrissons de moins de deux mois, son incidence annuelle est estimée à 276 cas pour 100 000, soit environ 2 000 cas par an. Elle n’est plus seulement une maladie infantile puisqu’elle touche les adolescents et les adultes. Chez ces derniers, on assiste à une recrudescence de la maladie avec environ 400 000 cas par an rapportés.
L’immunité acquise dans l’enfance, par maladie naturelle ou par vaccination, est perdue de manière progressive, ce qui explique la grande variété de sévérité de la maladie qu’on peut observer et le fait qu’un individu peut présenter deux à trois coqueluches au cours de son existence. En effet, la durée de protection par maladie naturelle est estimée à environ 12-15ans ; l’immunité conférée par la vaccination est également de durée limitée (8-10 ans environ). En l’absence de rappel vaccinal, les adolescents et les adultes sont donc des cibles et des réservoirs de cette maladie. Ils sont à l’origine de la plupart des contaminations de jeunes enfants ainsi que des épidémies de coqueluche en collectivité. On estime que seuls 57 % des adolescents sont protégés, alors que le taux de couverture vaccinale chez les enfants de 6 ans est à environ 92 %. Le comité technique des vaccinations et le Haut Conseil de la santé publique ont, pour ces raisons, renforcé récemment les recommandations vaccinales contre la coqueluche de l’adolescent et de l’adulte.
Nous devons donc, dans nos officines, rappeler régulièrement l’intérêt de la vaccination des adolescents et des adultes : elle permet non seulement d’éviter aux personnes vaccinées de contracter la maladie, mais aussi d’éviter qu’elles la transmettent à leur entourage, notamment aux jeunes nourrissons.
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