La trichomonase urogénitale est une infection vaginale ou du tractus génital masculin chez des sujets sexuellement actifs provoquée par Trichomonas vaginalis, un protozoaire flagellé.
En dépit de l’existence d’un très grand nombre de porteurs sains (la moitié des cas serait asymptomatique), surtout chez les hommes, ce parasite est fréquemment la cause d’épisodes pathologiques. En effet, celui-ci serait responsable de 50 % des vaginites avec leucorrhées (« pertes blanches », en fait souvent « colorées » dans ce cas), surtout entre 16 et 35 ans (il toucherait le quart des femmes durant la période de fertilité), et 30 % des urétrites non gonococciques.
L’infection masculine étant donc très souvent ignorée, c’est l’homme qui contamine sa partenaire.
Il faut néanmoins savoir que la transmission des Trichomonas ne se réalise pas seulement sur un mode sexuel, car le parasite peut survivre plusieurs heures sur les mains et sur des objets souillés, comme des serviettes de toilettes ou les sièges des toilettes, voire même dans l’eau d’un bain.
Chez la femme, l’infection se caractérise par des leucorrhées abondantes (de couleur vert - jaune) et de consistance mousseuse, parfois d’abondance considérable, fréquemment malodorantes et un prurit vulvaire intense, accompagnées de douleurs pouvant irradier dans les cuisses, des dyspareunies (douleurs lors des rapports sexuels ; en fait, ils sont souvent impossibles) et une dysurie (difficulté à uriner).
Un signe qui distingue l’infection à Trichomonas d’une cystite est l’absence de douleurs lombaires et une température normale ou subnormale. Mais, les symptômes peuvent être parfois moins bruyants, se limitant à des sensations de brûlures et de démangeaisons.
En l’absence de traitement initial, l’infection se chronicise et son intensité peut être rythmée au long du cycle, avec une forte intensité les cinq premiers jours du cycle, suivie d’une diminution entre le douzième et le vingt-cinquième jour, puis d’une remontée les derniers jours.
Les Trichomonas peuvent provoquer une endométrite ou une salpingite, avec un risque d’infertilité tubaire.
L’état hormonal favorise la prolifération des Trichomonas durant la grossesse, et tout particulièrement au 2e et 3e trimestre.
Chez l’homme, on peut observer un écoulement urétral, des rougeurs et un gonflement au niveau du méat, une irritation du sillon balanopréputial (base du gland), une dysurie, une pollakiurie (augmentation du nombre des mictions), voire des douleurs dans le bas-ventre. Une prostatite et/ou une épididymite, aiguës, subaiguës ou chroniques, sont également possibles.
Le traitement s’impose dans tous les cas, même dans les formes asymptomatiques, avec un traitement simultané des partenaires.
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Françoise Amouroux
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