La rhinite allergique est liée à une inflammation IgE-dépendante de la muqueuse nasale secondaire à l’inhalation d’allergènes ; dans un tiers des cas elle est associée à un asthme. La rhinite allergique aux pollens (« rhume des foins ») affecterait environ 9 millions de personnes en France.
Elle est caractérisée par cinq symptômes majeurs, représentés par une rhinorrhée « claire », une obstruction nasale, des éternuements, un prurit nasal et un écoulement postérieur responsable d’une toux chronique.
Il peut s’y associer des signes auriculaires (sensation d’oreilles bouchées, baisse de l’acuité auditive), des perturbations de l’odorat et du goût ainsi que des symptômes oculaires, comme un larmoiement, une rougeur et des démangeaisons.
En pratique, la symptomatologie est très hétérogène, certains patients étant peu gênés alors que chez d’autres il s’agit d’une pathologie invalidante du fait de son retentissement sur les activités et le sommeil (difficultés dans les relations sociales, fatigue persistante, diminution de l’efficience professionnelle, scolaires, baisse des performances physiques et sportives), d’autant que les durées polliniques tendent à s’allonger du fait de changements climatiques.
Les allergènes le plus souvent impliqués dans la rhinite sont représentés par les pollens, les acariens, les animaux, les moisissures, les blattes, le latex… Des allergies croisées sont possibles.
Les anti-histaminiques H1 sont le traitement de première intention. Ils sont surtout intéressants en cas de symptômes intermittents, quelle qu’en soit la sévérité, et dans les formes persistantes légères. Ils sont très efficaces sur la rhinorrhée, les éternuements et les troubles de l’odorat, mais moins sur l’obstruction nasale.
Les corticoïdes inhalés sont efficaces sur tous les symptômes, y compris l’obstruction nasale, mais dont le pic d’activité peut demander un délai de plusieurs jours. Ils ont très peu d’effets indésirables aux posologies recommandées, y compris chez les enfants.
Le cromoglycate est moins efficace que les traitements précédents, mais son excellente tolérance le rend intéressant, tant en administration intranasale qu’oculaire.
L’acide N-acétyl aspartyl glutamique offre également une très bonne tolérance.
On peut recourir à une cure courte de corticoïde par voie générale (maximum : 7 jours par cure et 2 cures par an), en privilégiant les produits à demi-vie courte (prednisone, prednisolone, méthylprednisolone).
Enfin, l’immunothérapie allergénique s’adresse prioritairement aux patients souffrant de formes modérées à sévères insuffisamment contrôlées par les traitements précédents. Efficace dès la première année, elle s’adresse aussi aux patients polysensibilisés.
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3 questions à…
Françoise Amouroux
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