Le psoriasis est une dermatose chronique caractérisée par des lésions érythémato-squameuses bien limitées, siégeant dans des zones évocatrices : coudes, genoux, région lombo-sacrée, cuir chevelu, ongles.
Il débute en général chez l’adulte jeune et évolue par poussées, spontanées ou pouvant être induites par le stress ou des facteurs environnementaux.
Le diagnostic en est clinique et ne nécessite, en principe, pas d’examens complémentaires.
Il existe des formes potentiellement graves, comme le psoriasis pustuleux et le psoriasis érythrodermique (risque de surinfections, de troubles de la thermorégulation…), imposant souvent une hospitalisation.
Une autre forme grave est représentée par le rhumatisme psoriasique (une consultation spécialisée est nécessaire), qui accompagne l’évolution de la dermatose chez 5 à 7 % des patients ; s’il est réputé peu invalidant, il n’en existe pas moins des formes destructrices. Il s’agit d’un rhumatisme inflammatoire évoluant par poussées. Les douleurs ont une recrudescence nocturne et matinale et ne sont pas calmées par le repos au contraire des douleurs de l’arthrose. Il n’y a pas de corrélation entre la survenue d’un rhumatisme psoriasique et la sévérité de l’atteinte cutanée.
Le bilan initial comprend la recherche de facteurs cardiovasculaires, la détermination du poids, un bilan lipidique, hépatique, glucidique ainsi qu’un hémogramme.
On peut évaluer la sévérité clinique grâce à des échelles de gravité, dont la plus précise est représentée par le score PASI (psoriasis area severity index) qui tient compte à la fois de l’érythème, de l’infiltration, de la desquamation et de la surface atteinte, localisation par localisation. Qu’on peut compléter par une échelle de qualité de vie, comme le DLQI (dermatology life quality index).
Le choix du traitement dépend du type et de la gravité de l’atteinte et du patient lui-même, les effets indésirables des traitements pouvant limiter leur prescription selon le terrain et, d’une manière générale, du préjudice fonctionnel, esthétique, professionnel, relationnel et du retentissement psychologique de la maladie.
L’objectif thérapeutique n’est pas de guérir définitivement le psoriasis, mais de réduire au maximum les lésions et ainsi d’améliorer la qualité de vie du malade.
Il est essentiel que les messages transmis soient objectifs et positifs afin d’aider le patient à s’impliquer dans sa prise en charge.
Les psoriasis peu étendus bénéficient des dermocorticoïdes (forts, de niveaux III et IV) et des analogues de la vitamine D3 locale, associés à des préparations émollientes.
Le psoriasis modéré à sévère est traité en première intention par l’association de soins locaux (vitamine D3, émollients) et de photothérapie (à éviter chez les sujets de phototype clair et contre-indiqué en cas d’antécédent de cancer cutané ; la photothérapie UVB présentant l’avantage de ne pas nécessiter la prise d’un photosensibilisant). En cas d’échec, un traitement général peut être envisagé (méthotrexate, rétinoïdes, ciclosporine) avec les biothérapie en alternative.
Le traitement rhumatisme psoriasique fait appel aux anti-inflammatoires non stéroïdiens, à la corticothérapie générale, au méthotrexate, à la sulfasalazine et aux anti-TNF alpha.
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