L’hypertension artérielle est définie par une pression artérielle égale ou supérieure à 140/90 mmHg mesurée par un professionnel de santé, ou 135/85 mmHg déterminée par une méthode ambulatoire.
Elle est souvent longtemps asymptomatique, sauf dans les hypertensions très sévères, qui peuvent s’accompagner de céphalées, nausées et vomissements.
Il faut savoir, néanmoins, que la dyspnée à l’effort, liée à une hypertrophie ventriculaire gauche, est relativement fréquente, à condition d’y prêter attention, car elle est longtemps modeste.
L’hypertension est un facteur de risque majeur de l’athérosclérose et est directement responsable de complications cardio-vasculaires, rénales et neurologiques graves, le risque étant proportionnel aux chiffres de la pression artérielle.
La découverte d’une hypertension artérielle doit conduire à réaliser un bilan : examen clinique complet, électrocardiogramme, échographie, kaliémie - une hypokaliémie oriente vers un hyperaldostéronisme - bilan lipidique, glycémie, créatininémie et clairance de la créatinine, microalbuminurie/protéinurie.
Les objectifs tensionnels peuvent être différents en fonction de l’âge et de l’état physiopathologique et s’intègrent dans une réduction du risque cardiovasculaire global, avec la prise en charge des autres facteurs de risque éventuellement présents. En population générale, l’objectif minimal est de 140/90 mmHg et de 130/80 mmHg chez le diabétique ainsi que chez les patients souffrant de néphropathie (ce sont souvent les mêmes).
Bien qu’il existe des indications préférentielles, il est difficile de prédire l’efficacité de telle ou telle catégorie de médicaments et les 5 principales classes d’antihypertenseurs (auxquelles il faut ajouter depuis peu les antirénines) sont créditées d’une efficacité similaire, à posologie adéquate.
Pour les HTA de grade 1, et un faible risque cardiovasculaire global, la règle est de commencer par une monothérapie à dose progressivement croissante et à changer de classe si le résultat est insuffisant. En pratique, une bithérapie s’avère très souvent nécessaire. Dans les grades 2 ou 3, il est préférable de débuter d’emblée par une bithérapie ; le passage à une trithérapie n’est pas exceptionnel.
Les IEC et les ARA2 possèdent un effet néphroprotecteur démontré.
Les associations ayant prouvé leur efficacité lors d’essais cliniques contrôlés sont : thiazidique + IEC, thiazidique + ARA2, thiazidique + inhibiteur calcique, B bloquants + inhibiteurs calciques, ARA2 + inhibiteur calcique.
Une HTA résistante à un traitement bien mené, doit faire rechercher une HTA secondaire.
Une tentative de diminution des doses (lente et progressive) et du nombre d’antihypertenseurs administrés est envisageable, après une normalisation des chiffres tensionnels depuis 6 à 12 mois.
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