PERDRE du poids est une chose, ne pas en reprendre en est une autre. Pour maintenir la perte de poids en mangeant à sa faim, il faudrait opter pour une alimentation faisant la part belle aux protéines et limitant l’apport en glucides. C’est ce que vient de montrer une étude européenne en évaluant cinq types d’alimentation « à volonté » à la suite d’un amaigrissement volontaire.
Pendant toute la durée des 6 mois d’étude, le nouveau mode alimentaire devait être adopté par l’ensemble du foyer afin de faciliter l’observance du sujet. Au Danemark, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Grèce, Allemagne, Espagne, Bulgarie et République Tchèque, c’est au total près de 770 familles qui ont participé à l’étude. Ainsi, afin que le mode alimentaire testé soit à même d’être adopté par l’ensemble d’un foyer, chacune d’elles comptait au moins un adulte ayant un indice de masse corporelle (IMC) compris entre 27 et 45, mais aussi au moins un enfant en bonne santé âgé de 5 à 17 ans.
Amaigrissement préalable.
Avant de tester « l’après-régime », le participant en surpoids devait se plier au préalable à 8 semaines d’un régime hypocalorique (800 calories) et perdre au moins 8 % de son poids corporel initial. Venait ensuite la phase de « l’après-régime » sans limitation des rations ni des calories, dite phase de maintien. Le but poursuivi était bel et bien de tester la capacité des régimes à réguler l’appétit et la satiété.
Cinq types de modes alimentaires ont été testés deux à deux : pauvre en protéines (13 % de l’énergie totale ingérée) et à indice glycémique faible?; pauvre en protéines et à indice glycémique élevé?; riche en protéines (25 % de l’énergie totale ingérée) et à indice glycémique faible?; riche en protéines et à indice glycémique élevé?; régime témoin. Pour ce dernier obéissant aux recommandations alimentaires de chaque pays, l’apport en protéines était modéré sans aucune consigne quant à l’indice glycémique. À noter néanmoins que l’apport en lipides devait être modéré pour les cinq régimes (de 25 à 30 % de l’énergie totale ingérée).
À long terme, l’adhésion au régime riche en protéines était meilleure que pour celui pauvre en protéines. Après 6 mois d’étude, le taux d’abandons était ainsi de 26,4 % pour le régime enrichi en protéines et à indice glycémique faible, alors qu’il était de 25,6 % pour le régime pauvre en protéines à indice glycémique élevé. Alors que la perte pondérale après régime très basses calories était en moyenne de 11,0 kg, seul le régime le régime pauvre en protéines à indice glycémique élevé était associé à une reprise significative de poids de 1,67 kg. Dans une analyse en intention de traiter, la prise pondérale était plus faible de 0,93 kg pour un régime riche versus pauvre en protéines et de 0,95 kg pour un régime à indice glycémique faible versus élevé. Tout régime con?fondu, la reprise de poids était d’environ un demi-kilo (0,56 kg) pour un amaigrissement durable de10,6 kg.
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