OCTOBRE pour le dépistage du cancer du sein, mars pour celui du cancer colo-rectal. Généralisé depuis 2008 sur l’ensemble du territoire français, le dépistage organisé de ce cancer s’adresse aux femmes et aux hommes de 50 à 74 ans : 16 millions de personnes sont donc invitées tous les deux ans à se faire dépister. « La participation à ce dépistage organisé est estimée à 42 %, variant de 40 % chez les hommes à 47 % chez les femmes. Ceci est insuffisant », a estimé Roselyne Bachelot, qui présentait, aux côtés du Pr Dominique Maraninchi, la campagne de mobilisation nationale. La ministre de la Santé a indiqué que le taux de participation à ce dépistage devait augmenter d’au moins 15 %. « Pour cela, les moyens sont triples : il s’agit de sensibiliser les personnes concernées, de mobiliser les professionnels de santé et d’accompagner les acteurs locaux responsables de l’organisation des dépistages. »
Les actions de ce mois de mobilisation (spots radio et télévisés, campagne de presse, etc.) concernent principalement les hommes, moins assidus au dépistage que les femmes, et certains départements : selon l’Institut de veille sanitaire, lequel assure l’évaluation épidémiologique des programmes de dépistage organisé en France, le taux de participation varie de 24,1 à 54,2 % selon les départements. Seuls les départements de la Côte-d’Or et de Saône-et-Loire ont un taux de participation supérieur au taux recommandé de 50 % ; 4 départements ont des taux inférieurs à 30 % (le Nord, l’Hérault, le Calvados, l’Essonne).
Des documents pour les généralistes.
« Dans ce dépistage, ce sont les médecins généralistes qui sont à la manœuvre », a souligné Roselyne Bachelot. Les 45 000 médecins traitants recevront des documents d’information destinés également à dédramatiser la maladie.
« Il faut que nous changions notre regard sur les cancers, trop souvent source d’exclusion », a plaidé le Pr Maraninchi. « Le dépistage organisé, ça marche », a confirmé le cancérologue en indiquant qu’on ne voyait plus aujourd’hui les mêmes cancers. « C’est un changement majeur en France. » « Quand on la reçoit, il ne faut pas mettre sa lettre pour le dépistage du cancer colo-rectal dans un coin. Il faut s’en servir, a ajouté Roselyne Bachelot. Je veux le redire : le test de dépistage du cancer colo-rectal et sa lecture par un laboratoire d’analyses sont entièrement pris en charge par l’assurance-maladie. » Diagnostiqué et traité plus tôt, le cancer colo-rectal est mieux soigné, avec des traitements moins lourds. Le taux de survie à cinq ans est alors de 94 %.
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