Au Canada, les intoxications au paracétamol sont responsables de 4 000 hospitalisations chaque année. Face à ce constat, les autorités sanitaires imposent désormais que l’étiquetage des médicaments contenant du paracétamol affiche clairement les dangers potentiels pour le foie en cas de consommation excessive.
L’agence sanitaire Santé Canada a décidé de renforcer les mises en garde concernant le risque de toxicité induite par une surconsommation de paracétamol (ou acétaminophène).
Dorénavant, la mention « contient de l'acétaminophène » devra paraître en caractères gras rouges sur le coin supérieur droit des emballages. L’emballage devra également souligner l’importance de prendre la dose efficace la plus faible et de ne pas dépasser les quantités maximales recommandées (soit 4 000 milligrammes par jour par adulte, pour un maximum de 5 jours en cas douleur et de 3 jours en cas de fièvre, sans consommer plus de deux verres d’alcool par jour).
Enfin, en ce qui concerne les médicaments associant le paracétamol à d’autres principes actifs et vendus sur ordonnance, la dose de paracétamol ne devra désormais pas excéder 325 mg. Ces nouvelles obligations s'appliquent immédiatement aux nouveaux produits et devront être mises en place dans un délai de 18 mois pour les médicaments déjà sur le marché.
Les autorités sanitaires canadiennes ont pris ces mesures car le paracétamol est responsable de nombreux cas de surdosage dans le pays : « environ 4 000 hospitalisations sont dues à un surdosage en acétaminophène chaque année, dont 50 cas d’insuffisance hépatique aiguë », constate le Dr Marc Berthiaume, directeur du bureau des produits pharmaceutiques à Santé Canada.
Or le problème, au Canada, est que de nombreux produits sans ordonnance renferment du paracétamol : des sirops, des myorelaxants, des comprimés, etc. Les consommateurs ne comprennent pas que, en associant ces médicaments, ils risquent d’atteindre rapidement une dose toxique de paracétamol. « Il y avait donc un besoin d'améliorer les informations disponibles pour les patients et les professionnels de la santé », affirme Marc Berthiaume.
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