Comment se fait-il que les Indiens Kuna, qui vivent sur une île au large de Panama, connaissent si peu les maladies cardio-vasculaires ? Pourquoi, sortis de leur isolement, ne sont-ils plus protégés ? Parce que, sur leur île, ils absorbent une espèce de breuvage fait de cacao très amer. Et que cette boisson est riche en épicatéchine.
Où trouve-t-on ce flavonoïde merveilleux ? Dans le chocolat noir. Du coup, un test s’imposait pour déterminer si la consommation de chocolat protège bien cœur et artères.
Sylvain Doré (université Johns Hopkins, États-Unis) a donc testé l’épicatéchine chez des rongeurs. Avec son équipe, ils leur en ont administré de faibles doses 19 minutes avant un AVC ischémique. Les lésions ont été moins sévères. Et même administrée jusqu’à 3,5 heures après l’ischémie, l’épicatéchine en diminuait la gravité.
Alors goinfrons-nous de chocolat noir à titre préventif ? Non, s’exclame l’auteur. Il manque une confirmation chez l’humain. Le chocolat est riche en calories. Sa préparation varie, en plus, selon les industriels ; or le flavonoïde est très sensible à la chaleur et à la lumière. Donc peu de chocolats noirs seraient actifs, mais avec des doses préventives plutôt faibles.
Que les gourmands refrènent leurs ardeurs cacaotées en attendant de nouvelles études.
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