VOILÀ qui pourrait décevoir bien des adeptes du naturel. Les ennemis des pesticides et autres engrais chimiques, seront en effet surpris d’apprendre, dans la revue Annals of Internal Medicine, que leur choix pour le bio n’est pas forcément fondé. Des médecins de l’université de Stanford ont ainsi épluché pas moins de 237 études scientifiques comparant l’alimentation biologique à la conventionnelle. Résultat ? DNS ! Autrement dit, différences non significatives. Et ce, tant sur le plan nutritionnel qu’en terme de réduction des risques sanitaires. Sans préjugés aucun, les auteurs de l’étude se sont pourtant dit les premiers surpris de cette conclusion. Même après avoir passé des tonnes de légumes et de fruits à la moulinette statistique, les scientifiques n’ont pu conclure qu’au match nul entre bio et non bio. Vos carottes bio ne contiennent en effet pas plus de vitamines, de minéraux, de protéines et de lipides que celles cultivées selon une méthode conventionnelle. Quant à l’aspect sanitaire de la comparaison, là encore les résultats sont étonnants. Les médecins californiens ont en effet constaté que les aliments conventionnels n’étaient pas plus pollués ou néfastes pour la santé que les fruits et légumes bio. Même en cherchant bien, les auteurs n’ont pas trouvé plus de pesticides, ni de bactérie en l’absence de label bio.
Au total, un seul paramètre donne le bio gagnant : la teneur en phosphore qui s’y trouve significativement plus élevée que dans les aliments conventionnels. Malheureusement, les carences sont rares, soulignent les nutritionnistes. Autre différence significative : le prix. Les aliments issus de l’agriculture biologique sont en effet 25 % plus chers que les autres. S’il n’est pas mauvais pour la santé, le bio fait au moins mal au portefeuille.
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