Le Quotidien du pharmacien. – Quelles sont les toutes premières questions à poser dans le cadre d'une toux ?
Laurence Miquet. – La toux est une demande de conseil fréquente à l'officine qui peut survenir dès l’automne avec l'émergence des pathologies ORL. Généralement sans gravité car elle accompagne souvent les rhumes et rhinopharyngites d’origine virale, elle peut cacher des pathologies plus graves. Il faut donc poser les bonnes questions et orienter le patient vers le médecin au moindre signe de gravité. Commencez par demander à qui est destiné le conseil car le traitement ne sera pas identique qu'il s'agisse d'un adulte, d'un enfant ou d'un bébé. Renseignez-vous pour savoir s'il y a déjà un traitement en cours car, dans ce cas, si la toux persiste, il vaudra mieux réorienter le patient vers son médecin. Ensuite, le questionnement dépend du profil du patient.
Si le patient est un adulte, comment articuler son conseil ?
Essayez de savoir si la toux est apparue brutalement et si elle s'accompagne d'une petite pathologie virale de type rhume, car alors les symptômes disparaîtront une fois que le système immunitaire aura joué son rôle. Un simple sirop, en plus des conseils classiques pour le rhume, soulagera alors le patient.
Par contre si la toux s’éternise, devient fatigante et empêche de dormir, si elle s’accompagne d'une perte d’appétit ou de fièvre, une consultation s’impose. Parmi les pathologies qui doivent être prises en charge, on peut citer la pneumonie, la coqueluche, la toux du fumeur, un reflux gastro-œsophagien, l’asthme, les allergies… La toux peut également résulter de la prise de médicaments utilisés dans l’hypertension artérielle.
Dans le cas d’une toux sans gravité, on pourra conseiller un antitussif antihistaminique - en tenant compte de la restriction concernant les antitussifs opiacés - à prendre de préférence la nuit étant donné la somnolence qu’ils occasionnent. Les fluidifiants seront surtout donnés dans la journée pour évacuer les sécrétions bronchiques. Faites bien sûr attention aux sirops sucrés chez les diabétiques. L’homéopathie nous offre aussi quelques solutions intéressantes, notamment pour leur effet sur la toux grasse, la toux sèche et les deux types de toux. L’aromathérapie peut aussi être proposée, notamment l’huile essentielle de cyprès pour la toux sèche et l‘huile essentielle d’eucalyptus radié pour la toux grasse, à utiliser diluées en respectant les contre-indications habituelles chez la femme enceinte et les enfants.
Que conseiller si le patient est un bébé ou un enfant ?
Les bébés ont une muqueuse respiratoire fragile et leur immunité n’est pas encore efficace comme chez l’adulte. De ce fait, les épisodes de rhume accompagnés de toux sont très fréquents. Dès les premiers signes de complication (difficulté à respirer, à boire le biberon, vomissements, fièvre), il faut orienter vers le médecin afin d’écarter d’autres pathologies (asthme, reflux gastrique, bronchite, bronchiolite, laryngite ou encore fausse route).
Avant 2 ans les antitussifs et les mucolytiques sont contre-indiqués et l’on doit, en attendant un avis, respecter certaines règles d’hygiène : nettoyage du nez au sérum physiologique à l’aide d’un mouche-bébé, donner à boire régulièrement, ne pas surchauffer sa chambre… Pour les enfants de plus de 2 ans, la prise en charge de la toux pourra se faire à l’aide de sirops fluidifiants antitussifs en plus des règles d’hygiène.
Si l’enfant présente des signes d’aggravation (difficultés à respirer, toux rauque, forte fièvre, sifflements) penser aussi à la présence d'un corps étranger avalé par l'enfant. Si la toux persiste au-delà de quelques jours, il faut aller consulter.
Laurence Miquet. – La toux est une demande de conseil fréquente à l'officine qui peut survenir dès l’automne avec l'émergence des pathologies ORL. Généralement sans gravité car elle accompagne souvent les rhumes et rhinopharyngites d’origine virale, elle peut cacher des pathologies plus graves. Il faut donc poser les bonnes questions et orienter le patient vers le médecin au moindre signe de gravité. Commencez par demander à qui est destiné le conseil car le traitement ne sera pas identique qu'il s'agisse d'un adulte, d'un enfant ou d'un bébé. Renseignez-vous pour savoir s'il y a déjà un traitement en cours car, dans ce cas, si la toux persiste, il vaudra mieux réorienter le patient vers son médecin. Ensuite, le questionnement dépend du profil du patient.
Si le patient est un adulte, comment articuler son conseil ?
Essayez de savoir si la toux est apparue brutalement et si elle s'accompagne d'une petite pathologie virale de type rhume, car alors les symptômes disparaîtront une fois que le système immunitaire aura joué son rôle. Un simple sirop, en plus des conseils classiques pour le rhume, soulagera alors le patient.
Par contre si la toux s’éternise, devient fatigante et empêche de dormir, si elle s’accompagne d'une perte d’appétit ou de fièvre, une consultation s’impose. Parmi les pathologies qui doivent être prises en charge, on peut citer la pneumonie, la coqueluche, la toux du fumeur, un reflux gastro-œsophagien, l’asthme, les allergies… La toux peut également résulter de la prise de médicaments utilisés dans l’hypertension artérielle.
Dans le cas d’une toux sans gravité, on pourra conseiller un antitussif antihistaminique - en tenant compte de la restriction concernant les antitussifs opiacés - à prendre de préférence la nuit étant donné la somnolence qu’ils occasionnent. Les fluidifiants seront surtout donnés dans la journée pour évacuer les sécrétions bronchiques. Faites bien sûr attention aux sirops sucrés chez les diabétiques. L’homéopathie nous offre aussi quelques solutions intéressantes, notamment pour leur effet sur la toux grasse, la toux sèche et les deux types de toux. L’aromathérapie peut aussi être proposée, notamment l’huile essentielle de cyprès pour la toux sèche et l‘huile essentielle d’eucalyptus radié pour la toux grasse, à utiliser diluées en respectant les contre-indications habituelles chez la femme enceinte et les enfants.
Que conseiller si le patient est un bébé ou un enfant ?
Les bébés ont une muqueuse respiratoire fragile et leur immunité n’est pas encore efficace comme chez l’adulte. De ce fait, les épisodes de rhume accompagnés de toux sont très fréquents. Dès les premiers signes de complication (difficulté à respirer, à boire le biberon, vomissements, fièvre), il faut orienter vers le médecin afin d’écarter d’autres pathologies (asthme, reflux gastrique, bronchite, bronchiolite, laryngite ou encore fausse route).
Avant 2 ans les antitussifs et les mucolytiques sont contre-indiqués et l’on doit, en attendant un avis, respecter certaines règles d’hygiène : nettoyage du nez au sérum physiologique à l’aide d’un mouche-bébé, donner à boire régulièrement, ne pas surchauffer sa chambre… Pour les enfants de plus de 2 ans, la prise en charge de la toux pourra se faire à l’aide de sirops fluidifiants antitussifs en plus des règles d’hygiène.
Si l’enfant présente des signes d’aggravation (difficultés à respirer, toux rauque, forte fièvre, sifflements) penser aussi à la présence d'un corps étranger avalé par l'enfant. Si la toux persiste au-delà de quelques jours, il faut aller consulter.
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