L'Apesac réaffirme l'utilité du pictogramme grossesse

Par
Publié le 04/10/2019
pictogramme grossesse

pictogramme grossesse

« Convaincue de l'utilité » du pictogramme signalant le danger de certains médicaments pendant la grossesse, la présidente de l'Apesac a tenu à réagir aux recommandations émises il y a quelques jours par l'Académie de pharmacie.

En réponse à l'Académie de pharmacie, qui recommande la suppression du pictogramme « médicament + grossesse = interdit », l'Association des parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anti-convulsivant (Apesac), qui a œuvré pour sa création, s'est dit, à nouveau, « convaincue de l'utilité » du dispositif. Alors que les Sages militent pour ne conserver que le pictogramme comportant le terme « danger », la présidente de l'Apesac, Marine Martin, a tenu à rappeler que l'objectif principal de ce logo était « d'attirer l'attention de la patiente pour qu'elle pose des questions à son médecin le cas échéant ». Si l'Académie estime que le pictogramme est « contre-productif » car trop fréquemment utilisé, cette marque visuelle reste indispensable pour Marine Martin, notamment pour les patientes qui ne maîtrisent pas bien le français. « Beaucoup de femmes ne sont pas conscientes que les médicaments pendant la grossesse ne sont pas anodins. Sauf si elle ne peut pas s'en passer, une femme enceinte ne doit prendre aucun médicament », préconise-t-elle.

Dans leur communiqué, les Sages regrettent que les fabricants élargissent le champ d’application de ces pictogrammes pour protéger leur responsabilité, en l’absence de liste officielle de médicaments relevant de cette disposition. La présidente de l'Apesac rejoint l'Académie sur ce point, et estime que « c'est à l'Agence de sécurité du médicament (ANSM) d'assumer ce rôle et non à l'industriel de décider ». Marine Martin ajoute que « si l'on n’a pas de certitude, il faut agir en prévention. C'est au laboratoire de démontrer que son médicament n'est pas toxique ».


Source : lequotidiendupharmacien.fr