ALORS QUE l’éternel débat sur la dépénalisation du cannabis a refait surface ces dernières semaines, l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) pointe à son tour le « caractère obsolète » de la législation de 1970 sur les toxicomanies. Plus de 40 ans après sa promulgation, cette loi résolument répressive est loin d’avoir eu l’effet dissuasif escompté. « L’illicéité des drogues aujourd’hui a pour effet la diffusion de produits à la composition et aux effets incontrôlables, une production et une diffusion échappant à l’État, des trafics », souligne l’ANPAA. De plus, « la pénalisation est une des causes d’absence ou de retard à l’accès aux soins et aux dispositifs de réduction de risques », rappelle l’association. Comme pour l’alcool et le tabac, il serait légitime de distinguer dans le cas du cannabis « l’usage privé – pour lequel la question d’une dépénalisation peut être explorée – des conséquences dommageables pour autrui et la société », estime l’association, qui juge également nécessaire « d’étudier la piste d’un marché garanti par l’État, avec un contrôle de l’offre, de la qualité des produits, de leur distribution et de leurs abus ». Une évolution qui imposerait enfin de renforcer les mesures de promotion de la santé, de prévention des risques et de réduction des dommages.
Cannabis
L’ANPAA pour la dépénalisation
Publié le 23/06/2011
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Voir également le point de vue du pharmacologue Denis Richard en page 7.
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2847
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