L'alcool, consommé même en faible quantité, augmente les cas de cancer. Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’il augmente aussi le risque de cancer du sein, souligne l'Institut national du cancer (INCa).
En 2015, près de 28 000 nouveaux cas de cancers en France lui étaient attribuables, soit 8 % des nouveaux cas toutes localisations confondues, d'après une étude parue dans la revue « Addiction » en août. Mais l'alcool est à l'origine de 8 081 nouveaux cas de cancers du sein par an, soit plus que tous les autres cancers. En effet, il est responsable, dans une moindre mesure, de cancers colorectaux (6 654 cas/an), de cancers de la cavité buccale et du pharynx (5 675 cas/an), de cancers du foie (4 355 cas/an), de l'œsophage (1 807 cas/an) et du larynx (1 284 cas/an).
Un verre par jour est délétère
L'alcool est le second facteur de risque évitable de cancers après le tabac, rappelle l'INCa. Malheureusement, les Français sous-estiment ses effets délétères, selon les enquêtes d'opinion. Ils le considèrent comme néfaste pour la santé au-delà de 3 ou 4 verres par jour en moyenne. Pourtant « les études scientifiques montrent une augmentation du risque de cancer dès la consommation moyenne d'un verre par jour », souligne l'INCA. Et si l'augmentation du risque va de pair avec la quantité absorbée, « toute consommation régulière d'alcool, même faible, est à risque », poursuit l'institution.
Rappelons que le cancer du sein reste le cancer le plus meurtrier chez la femme, avec 11 900 décès estimés pour 2017 en métropole.
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