La crise du lait infantile contaminé a convaincu la GMS de mettre en œuvre des procédures de blocage des produits en caisse. Le collectif Pigeons Pharmaciens propose pour l'officine un dispositif similaire basé sur le code produit ou le Datamatrix.
Les pharmaciens disposent déjà d’un système d’alerte performant, le dossier pharmaceutique (DP). Sept alertes leur précisant la liste des produits à retirer et les modalités de rappel ont d’ailleurs été diffusées à la profession par le biais du DP entre le 4 et le 21 décembre.
Ce système d’information n’empêche toutefois pas le passage en caisse d’un produit visé par l’alerte. « Malgré un système efficient, une erreur humaine peut malheureusement exister », constate le collectif Pigeons Pharmaciens. Ces confrères réclament une sécurisation maximale grâce « à un système de verrouillage des ventes informatiques pour les lots de produits de santé faisant l’objet d’un rappel sanitaire ». Ce dispositif proposé par le collectif serait « basé sur le code produit ou le datamatrix ». Et de conclure « quand l’humain défaille, l’intelligence artificielle doit prendre le relais ».
Mises en cause dans le scandale pour avoir vendu ou détenu des boîtes concernées par les rappels, les enseignes de la grande distribution ont opéré une réflexion similaire qui a débouché sur un dispositif de blocage en caisse. Certaines enseignes comme Monoprix, Intermarché et Casino l'ont déjà mis en œuvre. Chez elles, la procédure de rappel est enregistrée sur la base de données des produits. Dès lors qu’un article visé par cette procédure franchit malencontreusement le comptoir caisse, il apparaît immédiatement sous la mention « article inconnu » et ne peut donc être commercialisé.
Monoprix déclare avoir mis en place « cette barrière supplémentaire » le 8 janvier, à la suite de l’affaire Lactalis. C’est également le cas dans les enseignes du groupe Casino (Géant, Casino, Franprix) qui a ajouté une fonctionnalité dans son système d'encaissement. Si un article incriminé arrive en caisse, cette dernière affichera « interdit à la vente » ou « inconnu » tout en interdisant le « forçage », c’est-à-dire la saisie manuelle des chiffres du code-barres. Dans certains magasins le barrage est effectué par l’affichage à l’écran d’un prix de 9,99 euros.
Avec l'AFP.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques