L’enquête nationale périnatale 2010 (ENP 2010) s’est fait l’écho de données récentes sur les grossesses gémellaires en France. La prise en charge de l’accouchement est beaucoup plus active en cas de grossesse gémellaire, en particulier par une planification très fréquente de l’accouchement. Les césariennes avant travail ont ainsi été trois fois plus fréquentes que pour les grossesses uniques (34,1 % versus 10,5 %) et les déclenchements ont été également un peu plus nombreux (26,8 % versus 22,8 %). Au total, 54,8 % des jumeaux versus 19,9 % des enfants uniques sont nés par césarienne. Sur l’ensemble des naissances, morts-nés inclus, la prématurité est multipliée par 7 et l’hypotrophie (< 2500g) par 9.
La Haute Autorité de Santé a publié en janvier 2012 des recommandations sur les indications de la césarienne programmée à terme. Le chapitre consacré aux grossesses gémellaires rejoint les recommandations du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) publiées en 2009. Une grossesse gémellaire avec le premier jumeau en céphalique n’est pas en elle-même une indication de césarienne programmée. Dans le cas d’une grossesse gémellaire avec le premier jumeau en siège, les données ne permettent pas de recommander une voie d’accouchement plutôt qu’une autre.
Dans ses recommandations, la HAS a souligné qu’il existe en France une spécificité concernant la prise en charge active du 2e jumeau. Cette pratique pourrait rendre compte d’un taux faible de césarienne sur le 2e jumeau. La HAS souhaite ainsi que tous les professionnels (gynécologues obstétriciens, sages-femmes) soient formés à la gestion de l’accouchement et aux manœuvres obstétricales lors d’une grossesse gémellaire.
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