Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), plus de 50 pathogènes nouveaux ont été identifiés chez l’homme depuis trente ans. Environ 60 % de ces pathogènes sont à l’origine de zoonoses. « Près des trois quarts des maladies émergentes qui ont affecté l’homme depuis dix ans ont été causées par des pathogènes issus d’animaux ou de produits animaux », affirme le « BEH ». Du fait de leur pouvoir pathogène pour l’homme et de la diversité des moyens de diffusion qui peut en faire un problème à l’échelle mondiale, une trentaine d’espèces bactériennes et à peu près autant de familles de virus responsables de zoonoses font l’objet d’une surveillance médicale et sanitaire attentive.
Malgré l’ampleur de la « pression zoonotique » qui s’exerce potentiellement sur l’homme, leur impact médical dans les pays développés reste toutefois limité. En Europe, les maladies infectieuses et parasitaires ne représentent que 3,2 % (dont 0,6 % pour le VIH et 0,4 % pour la tuberculose humaine) des causes de mortalité avant l’âge de 65 ans.
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Françoise Amouroux
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